Du 15 décembre 2016 au 28 février 2017 - Vernissage le jeudi 15 décembre à 18h30
http://www.espacebatut.fr/ ou comment tourner, en quelques expositions, à l'Espace photographique Arthur Batut - Nicolas Daubanes et Yohann Gozard une page de l'histoire de l'urbanisme Labruguiérois.se retrouvent pour une confrontation de leurs travaux.
Cette exposition fera écho à la disparition de la cité au travers de deux pièces de Nicolas Daubanes :
Les photographies, réalisées en 2012, des appartements transformés en chambres noires, seront transférées sur diapositives et projetées dans l'espace vidéo de la galerie.
Une maquette constituée d'un mélange de béton et de sucre, s'inspirant de la structure du bâtiment démoli occupera une place centrale dans la scénographie de l'exposition.
Cet ajout de sucre au béton s'inspire d'un acte de sabotage que réalisaient certains résistants de la seconde guerre mondiale quand ils voulaient fragiliser les blockhaus du mur de l'Atlantique construit par les allemands. Selon l'artiste " le sucre agit dans le béton comme un virus dans un corps malade ".
Des documents sur la mémoire du lieu au 1 rue Jean Jaurès et à la MJC
Le regard des habitants de la Labruguière sera au cœur de ces deux expositions : des documents collectés entre 2012 et 2014 côtoieront des photographies, des vidéos de la destruction du bâtiment saisies, entre autres, par les jeunes de la MJC et des élèves du collège de la Montagne Noire.
En l'espace d'une dizaine de jours, le bâtiment principal de la cité de la Tuilerie a disparu du paysage de Labruguière.
Annoncée en 2010, reportée plusieurs fois, la destruction de cette barre de 9 étages, construite 50 ans plus tôt dans la période dite des " trente glorieuses ", s'est concrétisée en septembre dernier.
La MJC de Labruguière, le collège de la Montagne Noire et l'Espace Photographique Arthur Batut ont lancé, entre 2010 et 2012, une campagne de collecte de mémoireavec la complicité des habitants de la barre.
Invité en résidence, Nicolas Daubanes transformait en chambre noire quelques pièces d'appartements situés aux étages supérieurs pour enregistrer photographiquement l'image des paysages environnant se projetant sur les murs des pièces. Avec ce dispositif, l'artiste gardait la mémoire d 'un point de vue qui fut celui des habitants du lieu pendant des décennies.
A l'heure où rien ne reste de ce bâtiment et où la mue de la cité, rebaptisée " Jardins du Barri ", tire à sa fin, l'Espace Photographique Arthur Batut s'associe à la MJC, Tarn habitat, la commune de Labruguière et le collège de la Montagne Noire pour présenter des expositions tout au long d'un parcours allant de la périphérie de la ville jusqu'au centre-ville en passant par le Rond-Point.
Espace Photographique Arthur Batut 81 Labruguière.
Du lundi au samedi de 9h à 12h et de 14h à 18h (entrée libre)