Titre : Notre-Dame de la mer
Autrice : Rozenn Illiano
Plaisir de lecture : Livre à découvrir
Après l’hospitalisation de sa grand-mère, Nellig se rend en Bretagne afin de s’occuper de la maison. Elle est bloquée sur les lieux par une tempête imminente, elle en profite tout de même pour se balader et (re)sentir la mer qui fait refluer de nombreux souvenirs. Mais le séjour ne se déroule pas sous les meilleurs auspices.
Le froid est une étreinte, le sel une drogue, le vent une promesse.
Je deviens la mer.
Un rire étrange qui voulait naître sur mes lèvres s’étouffe de lui-même.
Puis je reviens à moi.
La plume de Rozenn Illiano est une valeur sûre pour moi. Comme pour chacun de ses écrits, l’univers est amené avec finesse. La plongée dans l’ambiance est immédiate. C’est comme si elle nous demandait de fermer les yeux et de créer un monde sous nos paupières par les simples mots qu’elle énoncera doucement de sa voix chaude.
Un écrit de cette autrice est un texte à découvrir, une expérience à vivre.
Avec « Notre-Dame de la mer » Rozenn nous emmène en Bretagne. Et j’associe parfaitement l’atmosphère du mois de novembre – période de lecture – à la Bretagne et son camaïeu de bleus comme une part d’identité de la région.
Les émotions sont au cœur de la novella. L’autrice délivre une histoire avec beaucoup d’humilité ; elle la présente, elle ne l’impose pas. L’histoire fantastique intègre une part de folklore avec les Marie Morgane mais je vous laisse découvrir tout cela.
Le fait de mêler un peu d’elle dans le récit ajoute toujours un peu d’authenticité ; elle semble tresser ses souvenirs à ceux de Nellig. Nostalgie et poésie sont aussi au programme.
“ Les clôtures en granit et les ardoises des toits forment une palette d’anthracite incroyable sous la pluie. Le vrai gris, celui de la Bretagne, où quelques touches de couleurs se posent de temps en temps : le bleu fané des hortensias, le vert de l’herbe, le rouge des rosiers entourant la maison.
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“ Une infinité de pierres froides et humides au goût de sel, l’austérité et la rigueur des Côtes-d’Armor, cette facette de la Bretagne que j’admire tant. Dans mes moments lyriques, ce qui arrive assez peu souvent maintenant, j’aime clamer que la Manche coule dans mes veines, avec un peu de la Méditerranée qui me vient de Grand-Père.
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Dans le chaudron :
¤ Le rêve du Prunellier de Rozenn
¤ Fêlures de Rozenn
¤ Serpentine de Mélanie Fazi
¤ Ainsi naissent les fantômes de Lisa Tuttle
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