Döppel : adj. Qui a deux aspects dont un seul est visible ou révélé. n.m. Caractère de ce qui est composé de deux éléments de natures différentes.
Döppel est un mot issu de croisements linguistiques savamment choisi par le binôme de designers : Lionel Dinis Salazar et Jonathan Omar, pour refléter la ligne directrice appliquée aux produits créés par Döppel Studio.
Durant leur apprentissage, les chemins des deux designers n’ont cessé de se croiser. Aimant échanger sur leurs projets respectifs aux thématiques voisines, c’est naturellement qu’ils commencent à collaborer sur des projets de scénographie et de design. Il y a environ un an, ils s’associent pour donner naissance à Döppel Studio afin de pouvoir créer d’une main commune.
Unissant leurs connaissances dans différents domaines ils s’appliquent à développer des objets où la symbolique a une place primordiale. L’utilisateur est acteur, il est invité à se questionner sur la nature de l’objet.
Objet trompe-l’œil, objet unique, objet minéral.
Crystal Palace
Passionnés par le monde des sciences, des phénomènes naturels et des minéraux, Lionel Dinis Salazar et Jonathan Omar se sont intéressés au processus de cristallisation.
On imagine à travers les pièces de la collection les designers troquant leur crayon et leur stylet pour enfiler une blouse blanche et jouer aux apprentis sorciers ! Le résultat nous transporte dans un univers presque magique.
Ils ont bien voulu partager avec nous leur procédé de fabrication, de transformation.
Pour créer la structure, les designers ont choisi d’utiliser l’impression 3D qui leur permet alors d’obtenir une ossature en résine acrylique aux formes complexes tout en restant très fine.
Cette structure est ensuite plongée dans une solution minérale portée à haute température pendant plusieurs heures. C’est après quelques minutes de refroidissement que se forment les cristaux de façon aléatoire tout autour de la structure, telle une peau rigide.
En partant d’une structure identique, on obtient un objet unique.
Crystal Palace est actuellement à l’état de développement. Döppel Studio s’est dans un premier temps appliqué à concevoir une collection de luminaires composés de Leds étanches.
Chaque luminaire est différent et l’enveloppe de cristal qui le recouvre lui confère un jeu de lumière unique.
Ce projet au processus expérimental a pour vocation d’être développé sur des surfaces plus imposantes afin de, pourquoi pas, créer du mobilier voir des micro-architectures.
Marmaros
Issus de l’univers du tuning automobile, Marmaros est un duo d’assises jouant avec l’illusion et la contradiction
Au premier regard les tabourets semblent pour l’un taillé dans le marbre et l’autre dans le métal.
«Tous les deux on est assez surpris par les prestidigitateurs, les artistes close-up. Il y a quelqu’un là qui est juste à côté de toi, tu as tout vu, mais tu restes quand même dubitatif, ça t’oblige à chercher, mobiliser tes facultés: tu ne sais pas ce qu’il a fait de ta montre.»
Fascinés par l’illusion, la magie et ceux qui la pratiquent, les créateurs prennent alors la place de prestidigitateurs à leur tour et donne matière à réflexion à ceux qui sont face aux deux blocs.
L’un se reflète dans l’autre, sont-ils tous les deux en marbre ? Ils semblent lourds et donc figés. Les designers s’amusent à proposer des illusions contradictoires grâce aux formes et traitements de surfaces : léger ou lourd, unique ou multiple.
Ils sont cependant tous deux fabriqués en tôle d’acier pliée. Ces assises sont profondément inspirées de la technique du water transfer.
Le marbre est donc une façade, un motif appliqué sur la tôle d’acier.
Il y a ici un jeu de plein et de vide qui laisse le spectateur interrogatif. Est-ce un bloc de marbre ou bien un trompe-l’œil ?
Les créateurs nous ont révélé leur envie de proposer une plus large de la gamme de motifs… Quel tour de passe-passe nous réservent-ils ?
Pour le découvrir, il est conseillé de les suivre sur les réseaux sociaux.
Les tabourets Marmaros sont disponibles à la vente en auto-édition.
A travers ces deux collections, Döppel Studio souhaite mettre en avant l’ambivalence de la nature de l’objet. Ils prônent un design résolument ambigu, complexe et contradictoire.
«On aime bien confronter les choses. Souvent en juxtaposant des éléments qui semblent opposés on arrive à créer quelque chose de surprenant. Le contre-emploi nous plaît. On aime l’idée de mettre en tension le grotesque avec le sublime, le sacré avec le profane, le plein avec le vide etc. Quand ça fait sens ça nous intéresse.»
Plus d’informations sur le studio : Döppel Studio
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