Ou parce que je ne serais jamais parfaite...
Je ressens tout le poids de la dette.
Je n'ai même plus de cœur à faire la fête...
J'ai de plus en plus mal à la tête
Avec une migraine qui dure, je ne peux pas être sereine
La coupe est trop pleine...
Avec mes leurres et mes pleurs !
L'océan, il n'y a que l'océan...
Pour noyer mes chagrins, effacer mes péchés.
Avec l'idée de destin, je suis fâchée
Et je me mens en sachant que je ne peux pas faire autrement
Ni faire semblant... d'ignorer mes arriérés
Manquement à une parole
Que je suis censée avoir prononcée.
Le pire, c'est que je n'en ai même pas gardé le souvenir...
J'ai oublié... et oublié que j'ai oublié.
Tout ce que je sais... c'est que j'aurais du mal à rembourser
Je LUI dois tout... il ne me doit RIEN... c'est ça l’Amour
Quel amour ?
J'hésite entre l'amour de la Loi et la Loi de l'Amour ?
Et même si je donnais tout ce que j'ai
Je ne serais pas acquittée...
Vanité de toute quête... je serais toujours un être-en-dette !
Mes défauts m'empêchent de faire ce qu'il faut
J'ai dû, je dois, je devrais, c'est tout ce qui me reste de vrai...
Ce qui importe, ce n'est pas ce que je crois, ni même ce que je vois mais ce que je dois... mon DEVOIR...
La dette que j'ai contractée... pour pouvoir exister...
C'est crucial, j'ai choisi mon destin comme tout un chacun, à la croisée des chemins sans soupçonner un instant qu'à la fin, je serais crucifiée par mon choix !
Parce que personne ne traverse sa vie sans rien payer en retour...
La Loi c'est la Loi... c'est ça... l'Amour.
Exister c'est être endetté... et dans l'incapacité de s'acquitter de sa dette.
C'est trop et je n'en ai pas assez... pour remercier... pour être graciée.
À qui la faute ? Au débiteur ou au créancier ?
Nous y sommes tous les deux pour quelque chose... je crois.
Il m'a prêté tout en sachant que je ne serais jamais tout à faite prête à rembourser ma dette.
Et j'ai emprunté sans être sûre de pouvoir un jour l'acquitter.
Ça y est...
Voilà que je raisonne ou fonctionne comme une athée...
J'accuse le ciel pour m'innocenter !
Je suis vraiment à la masse...
Il va falloir que je m'y fasse
En supportant le poids de la dette
Qu'on doit payer pour voir
C'est ce qu'on appelle Devoir
Ce n'est pas rien
C'est une mer... à boire !