Elle est belle, attirante, disponible. Il n'a pas hésité à la suivre pour prendre un dernier verre.
À présent il est seul, dans une cave, enfermé dans une cage. Isolé. Sa seule compagnie ? Sa séductrice et son bourreau. Et elle a décidé de faire durer son plaisir très longtemps. De le faire souffrir lentement.
Pourquoi lui ? Dans ce bras de fer rien n'est dû au hasard. Et la frontière entre tortionnaire et victime est bien mince...
- Poche: 320 pages
- Editeur : Pocket
- Collection : Policier / thriller
- Date de sortie : 10 septembre 2009
- Prix : 6.95 € (Papier) 8.99 € (ebook)
Les morsures de l'ombre, un des premiers romans de Karine Giebel ; thriller psychologique qui prend aux triples, dès les premières pages. Faut dire que l'auteure excelle en la matière et rare, après lecture, d'en ressortir intact.
Benoit, policier, marié et papa d'un garçon, est un homme infidèle. Il ne peut pas faire autrement ; c'est sa nature. Tout est prétexte pour tromper sa femme. Alors, quand il prend en stop une magnifique rousse pour la déposer chez elle, c'est le Jackpot ! A son réveil, il se retrouve enfermé et enchaîné dans une cage que la jeune femme a mis en place, rien que pour lui, dans sa cave.Voilà que commence un huit-clos, complètement tordu, entre nos deux protagonistes. Le bourreau et sa victime.
Citation : Tant que ton coeur bat, que le sang circule dans tes veines ; tant que tes paupières sont capables de s'ouvrir. Tant que le jour se lève encore pour toi... Tant que tu sais encore qui tu es, n'abandonne pas.
L'auteure nous immerge totalement dans ce huit-clos de fou. Dans le froid du béton, dans la folie de cette femme, voire sa double personnalité. On se pose les mêmes questions que le prisonnier. Pourquoi est-il là ? Qu'est-ce qu'il a fait ?? Et les motivations de cette jeune-femme, c'est quoi ?? Finalement, la nana l'accuse d'un crime qu'il n'a pas commis. Il doit avouer ; elle doit le punir, pour ensuite, le tuer. Et pour ça, la belle séductrice ne va pas faire semblant, croyez-moi ! La victime et son quotidien : Les sévices, les humiliations, le manque de nourriture et d'eau, avec le froid glacial du béton... La rousse est vraiment barrée dans sa tête, au point de se faire suivre chez un psychiatre. Un exemple : la rodenticide dans le café. Barge. Elle est mi-ange mi-démon et sournoise. A vrai dire, elle m'a fait penser à une chatte qui arrive en douceur, pour mieux appâter et croquer sa proie. Quant à lui, étant policier, il essaie de résonner et de fonctionner comme un policier, mais va vite découvrir que dans cette cage, face à cette femme, il n'est plus rien.
En parallèle, on suit les collègues policiers qui le recherchent activement. Est-ce qu'il s'est fait kidnapper ? Est-ce qu'un ancien détenu lui a fait sa peau ? Et sa femme, alors ?? Est-elle pour quelque chose ??? Une maîtresse, sûrement ? Bref, l'enquête est lancée, faut le retrouver au plus vite !
Citation : On lutte plus facilement contre un adversaire dont on cerne la psychologie.
Si vous avez déjà lu d'autres romans ou les récents de Karine Giebel, vous serez peut-être, un chouia déçu. On sent que c'est plus simple, plus facile à comprendre et à trouver ici, même si l'intrigue tient bien la route. Personnellement, j'ai commencé avec Juste une ombre, il y a deux ans, qui m'avait mis une claque monumentale, puis, j'ai continué avec le purgatoire des innocents, là aussi, le coup de coeur était au rendez-vous.Du coup, en lisant Les morsures de l'ombre, j'avais déjà quelques éléments en tête qui s’avéraient être plus ou moins exactes, jusqu'à la fin de l'histoire. A part ce détail, l'auteure a réussi haut la main à me tenir en haleine sans bouger un orteil. Très captivant, très réaliste, très addictif ! Ça reste du Karine Giebel, donc, une valeur sûre que je recommande !
MA NOTE :