J’ai eu la chance de découvrir les 3SomeSisters sur scène, lors de leur collaboration avec Yael Naim en 2013 durant le festival Days Off à Paris (live report dispo ici). Je gardais d’ailleurs un très bon souvenir de leur performance scénique.
Plus tard, j’ai réalisé une session acoustique avec Bastien Picot à l’occasion de la sortie de son EP solo (vidéo dispo ici). Il se trouve que Bastien est l’un des membres de 3SomeSisters (chose que j’ignorais à l’époque). Du coup, lorsque les 3SomeSisters on fait un concert privé lors de l’apéro presse du MaMA 2016, j’en ai profité pour échanger avec le groupe qui était très sollicité.
Les 3SomeSisters sont pleins d’énergie, adorables et entiers. Voici donc une sélection de morceaux choisis de l’une de mes interviews les plus barrées :
Votre 2e EP est sorti le 23 mars 2016. Il a fallu combien de temps pour le faire ?
8 ans en comptant les RTT. Non plus sérieusement, lorsqu’on est allé à la maison des artistes à Chamonix, le but était de faire un EP. Nous avions la volonté de teaser nos nouvelles compositions. En tout, ça nous a pris environ 3 mois pour tout finaliser.
Est-ce qu’il y a des morceaux qui ont été enregistrés, mais qui ne sont pas sur l’EP ?
Tout à fait, ce n’était pas le moment pour eux de voir le jour, mais vous en saurez plus dans quelque temps…
Cette configuration du groupe a 4 ans, quelles ont été les grosses étapes de votre carrière ?
Chaque jour est une nouvelle étape très différente, mais il y a bien évidemment eux les Trans Musicales, l’arrivée d’un tourneur, la rencontre avec notre manager… Les prochaines grosses étapes seront l’album et une tournée à l’international. Outre-Manche c’est à court terme, mais outre-Atlantique ce serait top.
Je vous ai découvert sur scène avec Yael Naim à l’occasion des Days Off. Comment s’est passée cette collaboration ?
On n’a pas pu partager ça à 4 malheureusement, mais pour les 3 qui l’ont vécu c’était vraiment un grand moment rempli d’émotion. À cette époque, on avait une soixantaine de dates (essentiellement à Paris) dans les pattes, c’est comme ça qu’ils nous ont repérés. Ils ont apprécié nos qualités d’interprètes, notre univers, notre capacité à s’approprier un répertoire, etc. De par ce que l’on est visuellement et artistiquement, c’était une belle ironie de se retrouver là. À l’époque on avait vraiment les 2 pieds dans quelque chose qui se rapprochait du drag queen. Il y avait donc une grande satisfaction à jouer avec ces artistes dans cette salle prestigieuse. D’autant plus que c’était une vraie création collaborative, on avait la liberté d’être nous même, on était complètement autonome au niveau de la mise en scène, c’était un combo assez cool.
Quel est votre meilleur souvenir sur scène ?
La Gay Pride cette année, c’était vraiment dingue. Au début du projet, on a aussi fait accoucher Bastien de la planète Terre ensanglantée !
Le pire ?
À cette même époque, on faisait beaucoup d’interactions avec le public, on était dans un show un peu plus burlesque. Un soir on a décidé de descendre dans le public. Comme on était débranché, ça demandait un peu plus d’attention de la part du public. Dès qu’on est arrivé dans la foule, on a entendu une femme crier « elle est tombée dans les pommes, il y a-t-il un médecin dans la salle ?! ».Ça glace un peu, surtout que c’était la première fois que l’on faisait ça. On était complètement déstabilisé, mais on quand même réussit à continué le show voyant qu’elle se remettait. Ça ne nous a pas castrés pour recommencer, mais c’était assez particulier.
Quelles sont vos prochaines news ?
On a pas mal de dates à venir, une collaboration avec Sandra Nkaké que l’on aime beaucoup, l’album qui est en préparation pour une sortie en 2017 et une grosse surprise à court terme dont on ne peut pas encore parler.
On peut vous suivre sur les réseaux sociaux, c’est vraiment vous derrière ?
Oui tout à fait, on essaie tant bien que mal de répondre à tout le monde, dans la mesure de possible.