Défaite sans appel du candidat extrémiste FPÖ face à Alexander Van der Bellen.
Nulle fatalité n’est à l’œuvre en Europe !
Dimanche 4 décembre avait lieu le second tour des élections présidentielles autrichiennes entre les deux finalistes Alexander Van der Bellen (indépendant, ancien dirigeant du parti écologiste) et Norbert Hofer (président du FPÖ). Le premier tour du 22 mai dernier avait déjà donné le candidat progressiste vainqueur mais seulement d’une courte tête (environ 31 000 voix d’avance), et l’extrême-droite avait réussi à faire invalider le scrutin pour vice de forme.
Hier, le candidat écologiste a réussi à creuser l’écart de manière colossale, en recueillant 54% des scrutins face à 46% pour son adversaire.
Le candidat nationaliste a rapidement reconnu sa défaite et indiqué qu’il ne contestait pas ces résultats.Le message de ce scrutin est double, il est à la fois synonyme de soulagement et d’espoir.
En effet, dans notre contexte actuel, le fait qu’un nationaliste remporte la présidence d’un Etat stratégique et symbolique tel que l’Autriche aurait été un signal des plus néfastes pour l’Union européenne. Il aurait créé un précédent sur le continent (même si les prérogatives du président autrichien sont assez limitées) dont nous nous serions passés en Europe.
Par ailleurs, un espoir, car cette victoire montre que nulle fatalité n’est à l’œuvre en Europe, que seule la résignation associée aux peurs de notre temps, ainsi que l’absence de perspectives dans les grands projets fédérateurs laissent le champ libre aux extrémistes de tous bords.
Nous pouvons nous en réjouir, car c’est une bonne nouvelle rompant avec les temps moroses que nous traversons. Nous pouvons nous en réjouir, car le premier des enseignements de ce scrutin nous indique que nulle fatalité n’est à l’œuvre en Europe !
Alexandre Riou, Délégué fédéral aux questions européennes, Fédération PS76