by
pascal iakovou
on
6 décembre 2016
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Les nouveautés Serge Lutens toujours aussi mystiques et enivrantes
BAPTÊME DU FEU
« A tout autre confondu, on y rit de nos peurs : c’est une kermesse. Face à nos yeux, ciblé, un stand de tirs. L’odeur des coups de feu hante encore l’âme des canons ; A elle mêlée, celle du son et de la poussière si l’une des boules de ce jeu de massacre, cogne sur la gueule de l’un de mes monstres intimes, c’est une part de moi-même qu’elle descend. Plus avant la plus douce des drogues dans les fosses nasales : elle est celle du sucre. A plat disposés, sur l’étal d’une baraque de sucreries, des pains d’épices en forme de cœur. Chacun d’eux est signé d’un prénom, rose ou bleu. Le mien n’y étant point, je mords celui de Pierre ; bref, en lui, c’est le goût retrouvé d’une peur de pain d’épices ! » Serge Lutens
VEILLEUR DE NUIT
« Ce corps glissé entre les draps qui s’étire de tout son long, sur l’image enviée et mimée d’un dormeur apaisé, est le mien. Seulement voilà, quand sur le anc, a n de m’endormir, les membres se replient et impriment sur le buste, ceux d’une momie aztèque, mon cœur résonne. Tambour battu, tambour battant, chacun de ses battements entraîne une pensée : «C’est un moteur», me dis-je, «il pourrait exploser». Ou en souriant au cahier du matin : «À force de taper dans la cage thoracique, il pourrait m’échapper ». Sur sa cadence, les heures dé lent, le sang circule et la perspective d’une nuit blanche tient du constat. Com- plice pointilleuse de l’insomnie, mon idée xe, aussi tenace que la patelle sur une roche, ne décroche pas. Rien n’y fait. J’ai beau la congédier, elle revient au galop. Le pouls sur l’oreiller en fait preuve : il palpite ou s’affole. Pris dans un remous de ténèbres, il me faudra guetter la première lueur d’un soleil diurne pour me lever. À ce moment, j’apprendrai de cet état de veille, ce qui se doit en découler. Cependant, un doute persistera. Se pourrait-il, me disais-je, de la même manière qu’un jardinier japonais, soumis à la volonté du beau, libère en débandant une branche, sa propre nature de l’emprise magni que dont elle était l’objet, que j’affranchisse mon goût, longtemps sous tutelle ? La métamorphose est tou- jours possible ! Ainsi, libéré de cette arthrose du temps, abandonnant au lierre rampant, le choix de remonter les troncs, je m’imposerais la liberté. Hanté par la fatalité natale, n’étais- je point devenu, l’ombre d’une faute ? Pareil à toute ombre prolongeant un sujet, ne l’avais- je pas fait mien et, comme tel aggravé et, corollairement, réparé ? De ce destin souterrain que je nous promettais, ne fallait-il pas mieux laisser le cri dont j’avais été l’écho, revenir en lumière ? C’est la question d’un veilleur de nuit. » Serge Lutens
De profundis À mourir de beauté!
Foulard «Train Fantôme» «On connaît l’heure de son départ mais celle de l’arrivée demeure inconnue.»
Fard à lèvres n°13 «Grand deuil» «Pour les veuves joyeuses.»
Laque pour les ongles n°3 «De profundis» «Pour le Grand Soir!» Serge Lutens
Disponibles au Palais Royal – Serge Lutens, au Printemps Haussmann, dans les parfumeries sélectives et sur le site internet www.sergelutens.com