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L’économie américaine est en plein emploi, les augmentations salariales approchent 4 % en rythme annuel outre-Atlantique, tandis que les prix énergétiques et des matières premières sont en cours de correction, après les excès baissiers de 2015. « Dans ces conditions, la Fed sera dans une perspective de remontée des taux directeurs dès le mois de décembre et pour 2017. Nous tablons sur une hausse d’au moins 75 points de base l’année prochaine. De leur côté, les autres grandes banques centrales sont en train de modérer leurs mesures accommodantes. La BCE devrait ainsi se montrer beaucoup plus neutre dans son discours ». Compte tenu des niveaux historiquement bas atteints par les taux obligataires ces derniers trimestres, une remontée aurait un impact significatif sur la performance des actifs. Une obligation à taux fixe de 0,5% à 5 ans, verrait son rendement se déprécier de 5%, en cas d’une hausse des taux de 100 points de base. Il faudrait un peu plus de trois ans pour retrouver le montant du capital investi. Quelle est l’alternative pour les investisseurs ? Pour Dimitri Andraos, « les ‘floaters’, ces obligations à taux variable dont le coupon est indexé sur une référence monétaire ou obligataire, offrent une bonne protection. Ils permettent un portage de crédit sans le risque de taux ».
Une autre stratégie consiste à exposer le portefeuille obligataire aux points-morts d’inflation qui sont, en quelque sorte, les taux d’inflation anticipés par les marchés à un instant donné. « Pour les investisseurs, l’exposition au risque d’inflation repose sur un mécanisme synthétique : il s’agit d’acheter des obligations indexées sur l’inflation, tout en les couvrant par la vente de contrats futures sur obligations nominales ». Cette stratégie à l’avantage de comporter une couverture quasi intégrale contre l’évolution des taux et contre le risque de devise.
Enfin, sur le marché du crédit, le compartiment high yield affiche également quelques atouts. « Ses vertus, non seulement de diversification au risque de taux, mais aussi de décorrélation aux autres compartiments obligataires, nous semblent particulièrement attrayantes » indique Gilles Frisch, Responsable de la Gestion AssetOpportunities chez Swiss Life AM. L’équipe surpondère le high yield américain, en particulier le segment noté BB, dont les spreads sont plus intéressants qu’en zone euro. « De plus, nous conservons actuellement 15% de liquidités pour amortir d’éventuels mouvements de repricing et réinvestir. Nous serons d’ailleurs attentifs à la reprise de l’activité du marché primaire américain au début de l’année 2017, où des opportunités pourraient émerger » conclut-il.