En cas de blessure, les récepteurs de la douleur dans le corps envoient des signaux à différentes zones du cerveau, ce qui entraine la sensation de douleur. Cette étude constate que lorsque les patients atteints de SDRC éprouvent de la douleur à la seule observation des mouvements d’autres personnes, leur cerveau présente une activité anormale dans de nombreuses zones qui réagissent en cas de douleur physique directe.
Les chercheurs finlandais ont analysé des images IRM de 13 patients atteints de SDRC et de 13 témoins en bonne santé qui ont visionné de courtes vidéos montrant un geste douloureux pour les patients atteints. Par exemple (visuel ci-contre), une main serrant une boule avec un maximum de force. Chez les patients atteints, les chercheurs constatent des modèles d’activation cérébrale anormaux et bien différents, vs témoins sains. Le SDRC semble affecter les zones cérébrales liées à la fois au traitement de la douleur et au contrôle moteur.
Des similitudes d’activité cérébrale avec la douleur » normale « associée à de véritables lésions : Cet exemple, du SDRC, une maladie très complexe avec des douleurs chroniques dévastatrices, encore mal comprise, éclaire sur des stratégies thérapeutiques possibles, cognitives par exemple, non seulement pour les patients atteints, mais plus largement pour tous ceux qui présentent une hypersensibilité à la douleur ou à ses stimuli, comme les patients fibromyalgiques.
Source : Journal of Pain Nov, 2016 DOI : 10.1016/j.jpain.2016.10.017 Abnormal brain responses to action observation in complex regional pain syndrome (Visuel@Jaakko Hotta / Université d’Aalto)