Milan arrive sans Bonaventura ni Bacca (blessés) et nous verrons donc Niang et Suso épauler un Lapadula en forme (4 buts) tandis qu’au milieu c’est Sosa, Locatelli et Pasalic qui devront trouver l’équilibre pour fournir les attaquants milanais. Le match commence tranquillement avec un Milan qui occupe la partie de terrain de Crotone mais les calabrais sont bien organisés et peu mis en difficultés. Suso est remuant mais manque de poids et reste assez stéréotypé dans ses mouvements. Pour Niang c’est la même histoire et ne s’appuie que sur ces accélérations inutiles tant il manque d’espace pour s’élancer. Les joueurs manquent d’idées, de rythme… Certes le match du dimanche midi peut déstabiliser mais assister à un tel spectacle est peu réjouissant malgré les efforts milanais. C’est même Crotone qui, à la 26e minute, s’en va doucher les tifosi milanais au terme d’un contre rondement mené et conclu par Falcinelli (autour de 5 des 7 derniers buts de Crotone). Si Milan tente de réagir, les espaces ne se trouvent pas et les décalages sont trop rares pour mettre le feu dans la surface de Cortaz. Il faut attendre la 43e minute et un corner pour que Pasalic remette les deux équipes à égalité et qu’on puisse espérer un réveil pour la seconde période.
Il n’en sera rien malheureusement et le Milan continue à un rythme de sénateurs avec des solistes sur les ailes qui s’entêtent à courir tête baisser mais sans jamais trouver un Lapadula trop peu visible. Néanmoins c’est ce dernier qui va obtenir un pénalty à la 52e minute et c’est au français Niang de le tirer… et de le voir repoussé par Cortaz. Même si on ne peut pas dire qu’il fut mal tiré, on ne peut qu’avoir un arrière goût amer tant le jeu milanais ne proposait de possibilité de remonter au score et qu’un tel cadeau ne doit pas être gâché. D’ailleurs suite à ce pénalty, rien à se mettre sous la dent jusqu’à la … 86e minute et Lapadula qui récupère un ballon dans la surface suite à un coup de pied arrêté pour enfin prendre l’avantage. Milan mène mais semble fragile. Les dernières minutes ne montrent rien de plus que de longs coup-francs repoussés par les défenses.
C’est donc une victoire milanais 2-1 ô combien poussive et difficile qui permet au diavolo de maintenir sa place sur le podium au même niveau que l’AS Roma (vainqueur 2-0 contre la Lazio). Un petit écart se creuse donc entre Milan et ses poursuivants (la Lazio et l’Atalanta ayant perdu se font rejoindre par Napoli avec 28 points chacun). Si cette victoire devait sembler logique et évidente tant la prestation contre l’Empoli était probante, il est à noter que l’absence d’un Bonaventura est très préjudiciable dans l’animation milanaise face à un bloc défensive compact. Restons positifs malgré la prestation insipide car il y a encore un an, ce match nous le perdions et puis, qui nous voyait sur le podium en septembre ?
Forza Milan !