En quelques semaines, nous avions mis en ventre notre petit appartement ancien acheté un peu plus d'un an auparavant en plein centre ville, récupéré juste un peu plus que ce que nous avions payé pour celui-ci, et prévu de retourner dans mon chalet qui venait juste d’être terminé à Montriond, tout près de Morzine, où j'allais reprendre l'enseignement du ski à la station d'Avoriaz.
À peu près au même moment, Look tenait à son usine sa réunion annuelle internationale d'agents et de distributeurs, et les cadres de Beconta, nos distributeurs américains, étaient présents. Quand ils nt appris que j'allais quitter Look, ils m'ont demandé si je considérerais un emploi dans leurs bureaux de New York pour assister dans la filiale que Look allait lancer en collaboration avec ce distributeur.
Kip Pitou, un des vice-présidents est l'individu qui m'a effectivement proposé le travail en pensant que mes talents compléteraient le manque de connaissances de la branche du ski dont souffrait Ed Paul, le nouveau président de leur nouvelle organisation de distribution aux États-Unis. L'offre avait reçu toute mon attention et après une négociation assez courte, j'ai dû conclure que cette occasion représentait une chance inouïe pour moi et ma carrière.
L'ignorance cachant beaucoup d'écueils, je n'avais aucune idée de ce que j'entreprenais, là où je m'embarquais et ne me doutais guère ce que cette décision fatidique entraînerait en matière de difficultés, de souffrance et de déceptions en tout genres, tout au long du chemin, mais celle-ci allait préparer le terrain pour une longue carrière, une riche expérience, la naissance de deux enfants américains et une nouvelle vie de l'autre côté de l'Atlantique que je continue d’apprécier énormément à ce jour !