Un roman noir ancré dans la guerre d’Algérie.
Mon avis :
Je pensais lire un parfum de soufre comme premier livre de l’auteur mais une masse critique Babelio proposait Sous la ville dernier livre de Sylvain Forge, je n’ai pas su résister. Il est vrai que les sujets sur la guerre ne sont pas vraiment à mon goût, ici nous sommes plongés dans une enquête actuelle mais empreinte de la guerre d’Algérie et des Harkis (je vous conseille Insoumis de Patrick S. Vast sur le sujet). Mais la dimension apportée par l’enquête en parallèle apporte un souffle novateur et ceci en particulier via le personnage d’Adan Settara, un policier aux limites de la légalité.
Une investigation délicate pour le brigadier qui se voit remettre par deux adolescents, une clé USB contenant la photographie d’une jeune étudiante martyrisée. Point de départ d’une descente aux enfers pour notre flic et sa collègue Marie.
L’histoire semblable à une marionnette, est composée de plusieurs fils narratifs qui bien que tous reliés à un même ensemble m’ont quelque peu déconcentrée. Ce sera mon seul bémol si l’on considère que mon manque d’intérêt pour les luttes armées est un trait personnel. Et c’est une ancienne militaire qui dit cela, comme quoi tout est possible…
Pour autant l’auteur a insufflé une noirceur dans son récit, tant par le lieu choisi (Clermont-Ferrand) que par les souvenirs d’une guerre traumatisante pour les victimes mais aussi pour les partisans algériens, par le côté borderline de son brigadier et par l’enquête qui révèle les bas instincts de l’être humain.
« Certains ont le coeur aussi noir que la pierre de la ville »… vous voilà prévenus.
3.5/5