Finalement, Hollande a pris, en ce vendredi 1er décembre 2016, la meilleure décision de son quinquennat : ne pas se représenter à la présidentielle.
Il faut dire que, nonobstant le mariage pour tous dont il instrumentalisa le débat parlementaire jusqu'à plus soif, il n'y a rien qui puisse être sauvé de son bilan.
Le quinquennat de Hollande porte la marque du conformisme politique le plus absolu.
Conformisme économique (TSCG, casse de l'industrie), social (ANI, CICE, Loi El Khomri) et écologique (Grands travaux inutiles) qui s'inscrit totalement dans l'idéologie dominante du néolibéralisme prôné par l'Union européenne.
Conformisme atlantiste où la France de Hollande a continué après Sarkozy à soutenir diplomatiquement et militairement l'impérialisme étasunien.
Conformisme sécuritaire utilisé de façon cynique pour pénaliser l'action syndicale contre les plans sociaux (Air France, GoodYear), faire taire les militants de l'écologie pendant la COP 21, surveiller les correspondances électroniques de l'ensemble de la population.
Conformisme nationaliste avec ce projet de déchéance de la nationalité qui s'il n'est pas inscrit dans la loi a permis de banaliser plus encore le Front National.
Aujourd'hui, le pantin des marchés financiers, du grand patronat et de l'oligarchie se retire parce qu'il lui est impossible de défendre son bilan.
Son bilan est si désastreux que la notion de gauche n'a plus aucune signification pour la plupart de nos concitoyens qui subissent le plus durement plus de trente ans de néolibéralisme.
Avec Hollande, la gauche est morte. Et donc, vive la gauche !
Aussi, l'élection présidentielle représente une opportunité sans précédent pour accélérer le processus de destruction du PS et la renaissance de la gauche.
Partant du postulat que toutes celles et ceux qui ont eu des responsabilités politiques dans les gouvernements Ayrault et Valls ou au parti socialiste portent la responsabilité de ces 5 années de hollandisme, la gauche ne pourra se relever si le candidat du PS arrive en première position à gauche.
Donc, il est impératif que le candidat du PS soit non seulement éliminé dès le premier tour, mais aussi se retrouver derrière un autre candidat de gauche afin que les intérêts communs bassement matériels de la socialosphère qui assurent encore la cohésion de ce parti n'existent plus.
L'étiquette socialiste ne doit plus constituer une assurance d'être élu ou réélu ou d'avoir une place de salarié au sein du parti ou d'une assemblée locale ou nationale en qualité de collaborateur ou d'assistant.
Pour toutes ces raisons, ma voix ne se portera pas sur le candidat du PS, mais sur celui qui a su rompre, suivre une ligne politique cohérente depuis 2008 et qui porte un projet écologique et institutionnel de transformation économique et sociale : J.L. Mélenchon.