Le Sénateur de l'Arizona n'entend pas se laisser enfermer dans le rôle du "méchant républicain" face au charismatique démocrate plein d'allant et au sourire permanent. Il met à contribution son épouse et sa fille Meghan pour une "operation smile".
L'équipe McCain est confiante sur le résultat de novembre à la condition de ne pas se laisser enfermer dans un clivage "républicains contre démocrates".
Pour l'équipe McCain, le vote c'est " l'épreuve du barman ". Qu'est ce que vous obtenez lorsque vous commandez la marque par son nom ?
Au nom McCain, vous devriez avoir la confiance par l'expérience, par le courage, par les épreuves de la vie …
Au nom Obama, il y aurait trop d'adjectifs descriptifs : le 1er Président noir, le retour des démocrates, le vainqueur d'Hillary Clinton …
Plus le nom est " élastique " plus le nom est fragile.
Sous cet angle, la révélation est un avantage à court terme mais un inconvénient à long terme : facilement arrivé, facilement reparti. Il faut une position unique dans l'opinion. "A force d'être trop, on devient rien".
L'extension de qualificatifs n'est pas une force. C'est une faiblesse.
Obama a franchi une épreuve de qualification. Le vainqueur est alors le meilleur des pires. Maintenant, pour gagner le prix, il doit être le meilleur des deux meilleurs ; c'est un autre challenge.
De surcroît, le camp de McCain estime que le retour du balancier veut que les médias qui aiment l'anonymat au début pour faire naître le neuf qui alimente la surprise donc l'audience sacrifient souvent le neuf dans la dernière ligne droite : "les 15 minutes de célébrité sont alors passées".
Pour toutes ces raisons, le camp de McCain est confiant. De plus, il a été le premier désigné et l'avantage du "premier désigné" compte dans l'opinion qui a vite tourné la page de la contestation interne qui fragilise. Le vrai rendez-vous est au lendemain des deux conventions. Dans l'attente, c'est le hors d'oeuvre ...