24% des Américains ont gagné de l'argent grâce à l'économie à la demande

Publié le 01 décembre 2016 par Pnordey @latelier

Conduire pour Uber, louer son logement sur Airbnb, vendre des objets sur eBay ou encore livrer des produits alimentaires pour Instacart… 24% des Américains ont gagné de l’argent grâce à l’économie à la demande, d’après une étude du Pew Research Center.

L’économie à la demande ou la gig economy prend de l’ampleur. 42% de la population américaine aurait déjà eu recours à un service à la demande. Mais quelle est la part de clients et celle des travailleurs dans ce chiffre ? D’après une récente étude du Pew Research Center, 24% des Américains majeurs (soit quasiment un sur quatre) ont gagné de l’argent grâce à ces nouvelles plateformes. Certains en proposant leurs services (8% des adultes américains) et d’autres en vendant ou louant leur patrimoine ou des objets (18% des adultes aux Etats-Unis).

Ceux qui utilisent les plateformes de l’économie à la demande pour vendre des biens ont un profil radicalement différent de ceux qui l’utilisent pour travailler. Les premiers sont surtout blancs, entre 30 et 49 ans, plutôt diplômés et favorisés. À l’inverse, ceux pour qui il s’agit d’un emploi sont plus souvent noirs (14%), peu diplômés, et peu favorisés.

Et pour certains d’entre eux il s’agit davantage d’un revenu vital que d’un simple extra. C’est le cas pour 56 % des adultes aux Etats-Unis qui ont travaillé sur ces plateformes, en conduisant pour Uber par exemple ou en réalisant des jobs ponctuels pour TaskRabbit.

En revanche, ceux qui vendent des objets sur internet sont moins nombreux à considérer cette activité comme essentielle. 80% d’entre eux estiment que ce revenu supplémentaire n’est qu’un simple bonus.

Les 20% restants qui considèrent ces ventes comme importantes ou essentielles sont majoritairement peu favorisés (52% gagnent moins de 30 000 dollars par an) et sont 55% à souffrir d’une maladie chronique. Ils sont aussi 22% à vendre des objets faits main sur des plateformes comme Etsy par exemple, contre 8% seulement parmi ceux qui voient les revenus de ces ventes en ligne comme une bonne chose, non primordiale.

 

Deux profil-types d’Américains qui ont gagné de l’argent en ligne se dégagent donc de cette étude. Mais les contre-exemples existent en masse, la gig economy n’est pas réservée aux moins favorisés tout comme l’économie à la demande ne concerne pas que les jeunes générations.