Le ciel bleu, un sac rouge, si nous étions au Centre Pompidou, on jurerait que c’est une oeuvre de Magritte. Le sac qui s’envole (photo : Dennis Adams), comme un rideau qui s’ouvre sur l’exposition en cours au Jeu de Paume : Soulèvements.
Des drapeaux qui flottent, qui saignent, se déchirent, brandis.
Des mains qui se dressent, qui appellent, qui jettent, qui osent, résistent.
Le Panoramic Sea Happening – Sea Concerto, Osieki de Tadeusz Kantor (extrait d’une série d'Eustachy KOSSAKOWSKI) fait aussi penser à cette oeuvre de Jan Fabre, vue au Petit Palais, un Astronaute qui dirige la mer. Parce que les vagues nous soulèvent, et que nos mots disent de la même façon la houle, le débordement, la manifestation.
On martelle, on scande, on frappe, on détruit, on construit, on clame, on s’assemble, on crie, on écrit. On ? Non. C’est nous, chacun, tous. Seul ou unis. Seul pour trouver son propre rythme. Unis pour affronter, faire face, être debout, tenir bon.
Joseph Beuys (expo Jeu de Paume) - Cécile Le Talec (expo CAC La Traverse)
Et marcher, marcher, vers l’autre, vers demain.