La galerie Polka présente depuis le 5 novembre le premier volet de Taking My Time, un cycle rétrospectif en deux tableaux consacré cet hiver au grand photographe américain Joel Meyerowitz. Autobiographique et méditative, l’exposition plonge dans la mémoire d’un artiste spectateur et comédien qui a traversé les chapitres et les spécialités de l’histoire récente de la photographie. Du snapshot au tableau et de la street photography au paysage en passant par le portrait, Taking My Time raconte cette aventure. La première partie du voyage, présentée jusqu’au 21 décembre, se concentre sur les travaux précurseurs de l’artiste, de l’aube des années 60 au milieu des années 70. Une série d’images fondatrices, en couleur et en noir et blanc, qui déjà présagent de la suite en racontant Meyerowitz avant Meyerowitz. A 25 ans, en 1962, l’américain croise par hasard — alors jeune directeur artistique dans une agence de publicité — un certain Robert Frank sur un shooting. Fasciné par sa danse serpentueuse il dira: « Je ne savais pas qu’on pouvait bouger à ce point et photographier en même temps. »