Ségolène, l'ex. de François, avait fait sa campagne sur la « démocratie participative ».
Je m'interroge d'autant plus sur ce mot qu'il revient à la mode. On veut de la démocratie participative. C'est vrai quoi, marre de la démocratie qui nous interdit de participer, de donner notre avis.
Nous sommes maintenant tellement habitués à parler avec des mots qui ne veulent rien dire que « démocratie participative » ne surprend même plus. À l'époque où Ségo essayait de battre Sarko avec ça, j'éclatais de rire. Drôle de voir cette femme à l'air présidentiel, gardant son sérieux en disant une telle niaiserie. Mais surtout, effroi de voir qu'elle peut dire ça sans que personne n'en rie ! J'espère au minimum qu'elle sait qu'elle se fout de nous ! Sinon, ce serait pire : on aurait voté pour une idote !
Aujourd'hui, ce mot est repris par de nombreux personnages politiques. Ils ont réussi leur coup ! Déjà qu'on ne savais pas trop ce qu'était la démocratie, maintenant, ça devient une tartuferie.
Effectivement, il est tellement évident qu'une démocratie n'est pas faite pour que les gens y participent... tellement évident que ce pléonasme veut seulement dire que de temps en temps, il serait question de demander leur avis aux Français.
En fait, « démocratie participative » ne veut même pas dire que les gens ont le droit de s'impliquer. Non, ça laisse simplement supposer qu'il est normal de ne demander l'avis qu'à une minorité de Français sélectionnés pour raser et bétonner une campagne et y construire un aéroport dont personne ne veut : même pas Bruxelles. Ça donne le droit de participer à quelques petites idées inutiles, parce que pour les projets sérieux, les politiciens veillent sur nous. On ne sait pas que la loi travail est bonne pour nous ! 3 millions de crétins à défiler dans toute la France... même les députés sont tous crétins. Ils ont décidé démocratiquement entre François et Manu, dans un petit bureau.
La « démocratie participative », c'est comme une verrue, un truc en trop. C'est une excroissance inutile à une vraie démocratie.