Le développement durable

Publié le 21 novembre 2016 par Gauchiste

Depuis les années 80, on nous tartine de mots insipides qui changent l'eau en vin. Ainsi, on ne parle plus de licenciements, mais de réduction des effectifs, voire parfois même d'amélioration de productivité lorsqu'il est question de taper sur la tête de ceux qui restent pour qu'ils travaillent comme quatre.

Des mots, il y en a plein. L'un d'eux est pernicieux, car il n'a pas de traduction directe. En fait, il est un concept. Le « développement durable ».

Quelque part, cela répond à la phrase « mais cette production ne peut pas durer comme ça éternellement ». Effectivement, si on vous dit que c'est durable, c'est que c'est fait pour durer. D'un autre côté, si cela rend éternelle la production, cela n'en résout absolument pas le problème. Car le vrai problème du « développement durable », c'est qu'il ne remet absolument pas en cause la production actuelle, basée sur le modèle de croissance impossible que l'on a inventé.

À aucun moment, le « développement durable » ne pointera du doigt le fait que produire une voiture économe en énergie, ça demande beaucoup d'énergie. On cache sous le tapis toute l'énergie fossile en montrant tous ces nouveaux services électriques, sans même avoir l'idée qu'il est impossible de produire tout ce qu'on consomme uniquement avec des éoliennes et des panneaux solaires. Surtout que même le nucléaire a ses limites.

Le mieux serait déjà de ne plus produire, ou de produire moins... là, on tient une vraie économie d'énergie.

– Ah, mais mon bon monsieur, on ne peut pas rester à ne rien faire ! Il faut bien travailler !
– Même si ça doit nous tuer tous ?

Ne vous inquiétez pas, Bayer vient de racheter Monsanto : si celui qui a tué des Juifs rachète celui qui a tué des Viets, pas besoin de nous inquiéter, la croissance est devant nous.