Je voudrais qu'à cet âge
On sortit de la vie ainsi que d'un banquet.
(La Fontaine)
C'est merveilleux la vieillesse, dommage que ça finisse si mal !
Il y a une volonté de vivre sans rien refuser de la vie qui est la vertu que j'honore le plus en ce monde.
(Albert Camus)
L'émerveillement, c'est la vie. La routine, c'est la mort.
(Louis Leprince-Ringuet)
Il est vain, si l'on plante un chêne, d'espérer s'abriter bientôt sous son feuillage.
Ainsi va la vie. Nous nous sommes enrichis d'abord, nous avons planté pendant des années, mais viennent les années où le temps défait ce travail et déboise. Les camarades, un à un, nous retirent leur ombre. Et à nos deuils se mêle désormais le regret secret de vieillir...
La grandeur d'un métier est, peut-être, avant tout, d'unir des hommes : il n'est qu'un luxe véritable, et c'est celui des relations humaines.
En travaillant pour les seuls biens matériels, nous bâtissons nous-mêmes notre prison. Nous nous enfermons solitaires, avec notre monnaie de cendre qui ne procure rien qui vaille de vivre.
(Saint-Exupéry)
Ce vers est extrait du "Rondel de l'adieu", cité dans "Choix de poésies" d'Edmond Haraucourt, Conservateur du musée de Cluny.
Soro ajouta : oui, mais mourir...c'est partir beaucoup !
L'homme est présent sur la terre depuis 40000 ans, ramenons par la pensée cet âge à celui de 40 ans (l'âge d'un homme en pleine vitalité). Dans cette fiction, l'ère chrétienne dure depuis deux ans, la première révolution industrielle date d'un mois, l'ère atomique s'est ouverte il y a une semaine, la découverte du pétrole saharien est d'avant-hier.
Cette anamorphose nous donne une idée saisissante du régime auquel est soumise l'humaine inertie.
(Albert Jacquart)