Le Comte de Bouderbala 2 au Théâtre du Gymnase : faut-il aller voir le spectacle ?

Par Bottines

Petit post rapide en ce dimanche soir, pour vous parler d'un spectacle que j'ai vu sur scène vendredi soir, Le Comte de Bouderbala 2, deuxième spectacle de l'humoriste qui a fait ses armes au Jamel Comédy club et sur des scènes new yorkaises avant de proposer ses spectacles.

Le One man show avait lieu au théâtre du Gymnase Marie Bell, un lieu que je ne connaissais pas et que j'ai trouvé magnifique quoique peu confortable pour ceux qui n'ont pas la chance d'être en première catégorie. Si vous avez un jour l'occasion d'aller admirer ce théâtre vieux de 200 ans, vous serez certainement comme moi ébahis par ses balcons, ses loges privées à l'ancienne ou ses sièges rouges. Le dernier balcon est tellement haut perché qu'il en donne le vertige et le décor est tellement "dans son jus" qu'il en est un peu usé ! Mais le charme opère, c'est évident, même si l'on y est un peu mal assis...

@lesgrandsboulevards.fr

Malheureusement, le charme du Comte de Bouderbala a eu plus de mal à opérer sur moi. Autant le dire tout de suite, je ne suis pas bon public et même plutôt hermétique à l'humour de scène en général. Mais il m'arrive d'être charmée par une finesse d'esprit à défaut d'être pliée en deux. Ici, cela n'a définitivement pas été le cas.

Je reconnais au Comte de Bouderbala une vraie audace et une capacité à nous suspendre à ses lèvres grâce à un investissement certain. Je lui reconnais une forme d'engagement dans sa manière d'être sur scène, et dans les sujets qu'il aborde avec notamment de nombreuses allusions politiques aux événements et débats récents (attentats, islam, mariage pour tous etc).

Mais là où le bât blesse, c'est que je ne me suis pas prise de sympathie pour l'homme, chez qui je n'ai finalement ressenti aucune forme de tendresse pour les personnages qu'il incarne et dont il se moque.

Il y a une forme de "rudesse" dans son jeu de scène et son humour, qui ne peut faire de lui un humoriste qui fédère. Et grand bien lui fasse peut-être !

Grâce à lui, j'ai compris que pour me faire rire, un humoriste doit me donner envie d'être sa pote, sa complice... Ici, son style "tout en force" m'a laissée un peu circonspecte... De l'humour un poil trop "viril" peut être.