Primaire et consumérisme électoral

Aujourd'hui dimanche, je n'irai pas faire mes courses au second tour de la primaire de droite.

D'une part parce que je suis contre le travail dominical et que les deux leaders de la droite classique ont appartenu à une majorité politique et à un gouvernement qui ont limité la règle du repos dominical via la loi Maillié.

D'autre part, parce que je ne réduis pas la citoyenneté au consumérisme. En l'occurrence, je ne choisirais pas le produit qui semble le moins éloigné de mes idées politiques... Certains affirment que Fippé est moins pire que Jillon, mais in fine, et ce depuis 30 ans avec l'injonction du vote utile, voter pour le moins pire conduit inexorablement au pire, le quinquennat de Hollande qui offre un boulevard à l'extrême droite en témoigne.

Juppillon et Fillonpé sont les Dupond et Dupont de la droite, hormis quelques différences minimes dans leurs programmes et leurs personnalités respectifs. Deux vieux politiciens sur le retour aux parcours semblables qui ont chacun été locataires à Matignon, ce qui visiblement n'a pas étanché leur soif de pouvoir. En l'occurrence, deux pauvres types tellement omnubilés par le pouvoir qu'ils se révèlent incapables de s'ouvrir à d'autres horizons pour le restant de leur vie.

Bref, quel que soit celui qui emportera cette primaire de droite et la suivante du PS, mon candidat de gauche, Jean-Luc Mélenchon, opposé notamment au travail dominical, devra affronter leurs idées ultralibérales, celles faussement de gauche du candidat "socialiste" et le système médiatique à la solde du CAC 40.