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Grand Prix de France : Oui, mais où ?

Publié le 22 juin 2008 par Patrick

Cet après-midi se déroulera le 94ème Grand Prix de France, le 58ème depuis la création du championnat du monde de Formule 1, en 1950. Au troisième rang des pays les plus visités, derrière la Grande Bretagne et l'Italie, le Grand Prix de France est un rendez-vous incontournable, qui fut " évité " en 1955 suite à la tragédie du Mans.

Mais, aujourd'hui, Bernie Ecclestone n'a que faire de ces grands prix " historiques ". L'attrait des pays émergents comme l'Inde, la Chine, le Mexique, ou d'autres comme la Corée du Sud et la Russie, mettent en péril l'avenir des Grands Prix européens. Spa a déjà été écarté en 2006 et 2003, Silverstone est régulièrement en ligne de mire, tout comme... Magny-Cours.

Mais revenons sur " notre " grand prix national. Il s'est couru sur divers circuits ( 7 au total, record ). Dans l'ordre, tout d'abord, le circuit de Reims. 11 Grands Prix eurent lieu de 1950 à 1966 sur ce circuit caractéristique des débuts de la formule 1, de par sa forme triangulaire, puis trapézoïdale ensuite, qui faisaient la part belle aux lignes droites.

Vint ensuite le circuit de Rouen les Essarts, où eurent lieu 5 GP, le premier en 1952, le dernier en 68. Ce circuit était lui aussi très rapide, en forme de pentagone, avec une excroissance qui conduisait à une épingle à cheveux. La mort de Jo Schlesser, en 1968, conduit à l'abandon de ce circuit.

Il fut remplacé par le circuit de Charade, près de Clermont-Ferrand. Surnommé " le circuit aux 51 virages " , nombre en effet exact, cette piste était appréciée des pilotes, mais les stands construits sur une pente, et la présence de silex volcaniques et autres gravillons sur la piste étaient très problématique pour les écuries : abandon de ce circuit, après seulement 4 courses disputées ( 65, 69, 70, 72 ).
Un grand prix eut également lieu au Mans, en 1967, mais la piste ne présentait que peu d'intérêt.

De 1971 à 1991, le Grand Prix de France eût lieu soit sur le circuit du Castellet, soit sur celui de Dijon Prenois. Le premier, situé à une quarantaine de kilomètres de Marseille, vit passer 11 fois les voitures, de 71 à 90.
Désormais, le circuit est propriété de Bernie Ecclestone, et est très utilisé pour les essais privés, en raison de ses multiples possibilités de tracé, et de ses innovations en matière de sécurité, qui lui valent le nom de " High Tech Test Track ".

Le circuit de Dijon Prenois vit lui une des plus farouches batailles de la Formule 1 , si ce n'est la plus grande. En 1979, Gilles Villeneuve et René Arnoux se livrèrent une lutte sans merci dans les courbes dijonnaises. ( Vidéo ) Mais, sur cette vidéo, on peut voir le principal défaut de ce circuit : sa longueur. En effet, bien trop court, le circuit voyait vite les premiers revenir sur les derniers, et il fut abandonné en 1984.

Depuis 1991, le Grand Prix de France s'est donc couru à Magny Cours, toujours en Bourgogne, mais dans la Nièvre. Composé d'une sorte d'infield et d'outfield, une partie lente, et une partie rapide, le tracé est assez apprécié des pilotes, mais Bernie Ecclestone n'en veut plus, en raison des conditions d'accès ( autoroutes lointaines ) et surtout des capacités d'hébergement aux alentours. Le circuit a réussi à sauver sa peau, depuis plusieurs années, mais le grand argentier de la F1 se fait de plus en plus pressant, et l'on entend de folles rumeurs, comme un nouveau circuit à Rouen, rumeur démentie par la municipalité.

Le rêve de Bernie serait un Grand Prix dans Paris, un peu à l'image de ce que Jean Graton avait imaginé pour Michel Vaillant " 300 km/h dans Paris ". Là aussi , on en entend des " vertes et des pas mûres " , pourquoi pas à Disneyland, sur les Champs Elysées, ou à Versailles.....


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