Depuis le temps que ça couvait, ça devait bien arriver ! Alors que son pays quitte progressivement ses habits communistes, s’ouvre au monde et se libère d’embargos, Fidel Castro, le « Lider Maximo » de Cuba vient de casser sa pipe (il avait depuis longtemps dénigré le cigare) à l’âge de 90 ans. Le commandant en chef de la révolution cubaine, le cœur las, vanné, havanais, s’est éteint vendredi soir à 22 h 29 précisément. C’est évidemment une page qui se tourne, la disparition d’une icône révolutionnaire à l’effigie marxiste et mâtinée d'élan soviétique. C’est la fin d’un mythe, celui de l’implantation possible d’un état voué au collectivisme et aux nationalisations comme un véritable pied de nez au grand voisin américain, ultralibéral, capitaliste et encore fortement imprégné de Maccarthysme (la fameuse chasse aux sorcières communistes instaurée par le Sénateur Mac Carthy, aux USA, de 1950 à 1954). La mort de Castro sera l’occasion de grandes cérémonies où l’on se remémorera la victoire sur le dictateur Batista, les longs combats de compagnonnage avec le Che, le débarquement raté des Américains en la baie des cochons et l’inoubliable crise des missiles de 1962 qui aura mené les deux blocs est-ouest au bord de la guerre nucléaire ! En France on ressortira les indécrottables vannes : il n'est pas fidèle, il rentre dans le parking de Kroutchev et s'y gare, il casse trop... Oui, la mort de Castro ferme le grand livre de près de 60 années d’épopée dans la grande île des caraïbes où certains craignaient les pires athées. Aujourd’hui, au son des mambos, boléro et autre rumba, Cuba s’ouvre au monde occidental, se rapproche des USA et revit de tourisme ! Fidèle à sa légende Castro demeurera le symbole d’une révolution qui se voulait prophétique, un porte flambeau des pays non alignés après avoir si longtemps courtisé l’utopie soviétique, une flamme combative dont se sont inspirés le Bolivien Morales ou le Vénézuélien Chavez.
Une page est définitivement tournée et demeurera dans les livres d’histoire des petits Cubains tout autant que demeureront dans nos manuels scolaires, Clovis ou Jeanne d’Arc. N’est-ce pas Monsieur Fillon ? Premières réactions au décès du Lider Maximo :
KASS TRAUMATISEE
GAI RIT AYRAULT !