Et vous, qu’en est-il de votre valeur ajoutée ?
Nous prenons rarement le temps de nous interroger sur notre réelle contribution : nos « to do list » sont bien fournies et nous encouragent à favoriser plus la production que la prise de recul sur notre valeur ajoutée. En outre, elle peut sembler difficile à évaluer.
Le professeur de sciences informatiques Cal Newport a trouvé un indicateur étonnant mais pertinent : le junior.
– Consolider les résultats trimestriels et en faire une présentation synthétique nécessiterait à peine un mois : le temps de comprendre le contexte, de repérer les indicateurs clés et de les présenter de façon parlante. Il est possible que le junior soit même plus doué en PowerPoint que vous…
– Vous remplacer à une réunion de pilotage de projet nécessiterait peut-être deux à trois mois, pour s’approprier le contexte, se familiariser avec les jeux d’acteurs et pouvoir orienter les prises de décision. Ces réunions nécessitent rarement une connaissance pointue du projet.
– En revanche, répondre à un appel d’offres complexe peut demander plus d’une année d’apprentissage pour s’approprier les solutions à proposer, les références clients existantes ou encore élaborer un chiffrage cohérent.
Comment utiliser cet indicateur ?
Évaluez vos différentes missions à l’aide de la question du junior. Il ne s’agit pas forcément de recruter un stagiaire ou un junior pour les accomplir à votre place, mais en tous cas de vous aider à orienter différemment vos efforts. Vous repérez plus facilement sur quelles missions votre valeur ajoutée aura le plus d’impact.
The Stupidity Paradox: The Power and Pitfalls of Functional Stupidity at Work, de Mats Alvesson et Andre Spicer, Profile Books, 2015.