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Vous êtes le dernier rempart

Publié le 25 novembre 2016 par Soseducation

Claire Polin

Chère amie, cher ami,

Savez-vous ce qui va se passer dans nos écoles, si Alain Juppé gagne la Primaire de la droite et du centre avec les voix de la CGT, de Sud Éducation, de la FSU, de l’UNSA, de la FCPE, l’appui de la presse bien-pensante et de certains membres actuels du gouvernement ?

Sa première urgence ne sera pas d’améliorer l’orthographe des élèves…

  • … ni leur niveau en calcul
  • … ni la discipline dans les écoles
  • … ni les manuels scolaires ou les catastrophiques programmes en cours…

Sa priorité, ce sera de recevoir dans son bureau tous les pédagogistes et les représentants des syndicats d’enseignants qui l’ont aidé à se faire élire. Les uns après les autres.

Pourquoi ?

Pour qu’ils viennent présenter leurs « revendications » : salaires, effectifs, personnel mis à disposition, propagande dans les établissements, avec bien sûr menaces de grèves et de blocages immédiats à la clé.

L’intérêt de millions d’enfants passera derrière les intérêts égoïstes et de court-terme des syndicalistes professionnels et des idéologues subventionnés.

Depuis dimanche dernier, où François Fillon a viré en tête, ils hurlent comme des loups en montrant les dents.

Avec leurs journalistes aux ordres, ils sont en train de rassembler leurs troupes. Ils appellent à « faire barrage », dénoncent les « réactionnaires », dressent des listes de suspects de « conservatisme » ou de « libéralisme » ou d’« homophobie »…

Ils évoquent même le retour du pétainisme ! Voyez par exemple ce tweet hallucinant de Pierre Bergé, le richissime propriétaire du journal Le Monde :

Tweet de Pierre

Nous voilà prévenus ! Le camp du Bien a une fois de plus désigné l’ennemi !

Avec une constance à toute épreuve, ce sont les mêmes simagrées à chaque campagne électorale.

Car l’enjeu pour les pédagogistes et les syndicats est de taille : préserver leurs privilèges et leurs prébendes. Et garder la main sur le conditionnement des enfants.

Ils n’hésiteront pas à prendre tout le pays en otage, s’ils pensent pouvoir en retirer un bénéfice personnel.

Mais le pire, c’est qu’ils prétendent agir dans l’intérêt des familles, de nos enfants, de vous et moi qui ne sommes jamais consultés !

N’allez pas croire qu’ils défendent au moins les bons professeurs et leur autorité… C’est tout le contraire : depuis quarante ans, les syndicats et les pédagogistes promeuvent tous les laxismes et toutes les expérimentations, même les plus absurdes.

C’est l’une des principales raisons du profond découragement qui mine notre corps professoral, qui compte pourtant de nombreux éléments dévoués et compétents.

Il y a eu les maths modernes, les méthodes actives, l’enseignement de la grève en lieu et place des cours de morale, le refus de faire passer les évaluations nationales, le refus d’instaurer des sanctions à l’égard des élèves perturbateurs, le refus des notes de comportement, le refus des devoirs à la maison, l’enseignement de l’idéologie du genre…

Toutes ces expérimentations et ce laxisme répété ont coûté des milliards et des milliards à l’Éducation nationale sans compter le nombre de professeurs qui y laissent chaque année leur santé à force de se faire insulter par des élèves auxquels ils ne peuvent rien demander.

Mais il y a une « expérimentation » à laquelle ils s’opposent avec le plus violent dogmatisme : revenir aux fondamentaux, s’appuyer sur les méthodes éprouvées, comme la méthode syllabique de lecture, le B.A.-BA, dans toutes les classes.

Ils l’ont en horreur. Pour eux, les méthodes qui apprennent quelque chose aux élèves relèvent de l’obscurantisme !

Ceci alors qu’on sait que les méthodes syllabiques, par exemple, profiteraient le plus aux élèves les plus en difficulté.

Et que tous les classements internationaux montrent combien les enfants de nos écoles ne savent pas lire et n’aiment pas lire. Normal, ils ne peuvent plus déchiffrer même les phrases les plus simples !

« Des réseaux qui tiennent l’Éducation nationale »

S’ils sont largement déconnectés de la réalité des écoles, et des besoins des enfants, les syndicalistes et les pédagogistes sont en revanche très introduits dans les instances dirigeantes de l’Éducation nationale, et jusque dans les partis politiques.

Ils sont présents à tous les niveaux, à tel point que l’on parle de « co-gestion » de l’Éducation nationale entre le Ministre et eux.

Le résultat est que le système éducatif, avec les années, est de plus en plus orienté vers l’intérêt propre des syndicats et des lobbies, et de moins en moins vers celui des élèves et du corps enseignant.

C’est pourquoi il est indispensable que les parents et toutes les personnes préoccupées par l’éducation des enfants se mobilisent activement pour faire entendre leur voix, en soutenant le seul candidat à cette Primaire qui a promis de remettre les syndicats et les pédagogistes à leur juste place : et ce candidat est François Fillon.

À Lyon, mardi dernier, celui-ci n’a en effet pas hésité à désigner les responsables de la faillite de notre système éducatif :

François Fillon lors de sa réunion publique à Lyon

François Fillon a dénoncé les responsables de la faillite de l’école

« Ces organisations qui bloquent depuis des années les réformes de l’École commettent un crime contre la jeunesse et elles devraient en répondre devant la société française. Ce n’est pas la compétence et le dévouement des enseignants qui est en cause ; c’est la démission de l’État devant les syndicats, c’est la dictature d’une caste de pédagogistes prétentieux, et ce sont des réseaux de pouvoir au sein de l’Éducation nationale qui sont responsables de ce désastre », a-t-il dit.

Voilà qui remet les pendules à l’heure !

Mais il ne suffit pas de saluer ce courage, il faut lui donner les moyens de surmonter l’énorme vague qui monte contre lui, en se mobilisant dimanche pour aller voter par millions.

Vous le savez, SOS Éducation représente toutes les personnes qui se préoccupent de l’intérêt éducatif des enfants dans les écoles.

Nos membres sont les seuls à représenter les parents, les grands-parents et les professeurs responsables qui résistent à la casse de l’école publique et privée par les pédagogistes et les syndicats.

Nous devons dimanche manifester notre force et notre nombre auprès de l’ensemble des responsables politiques. C’est pourquoi il est si important que vous vous mobilisiez, et que convainquiez vos proches de se mobiliser.

Nos enfants et petits-enfants ne pourront résoudre aucun des défis gigantesques qu’ils devront affronter dans les années à venir si l’école continue à fabriquer un million d’illettrés à chaque nouveau quinquennat.

Or, c’est ce qui s’est produit sur les dix dernières années et c’est ce qui se produira encore une fois dans les cinq prochaines, si l’Éducation nationale n’est pas réformée très vite, et en profondeur.

Il y a encore toute une campagne électorale à venir, avec, peut-être, d’autres bons candidats. Mais nous devons marquer des points tout de suite, même si c’est difficile.

Si Alain Juppé est élu, il sera pieds et poings liés, car il devra son élection à la mobilisation de ces syndicats. Son programme timoré lui-même n’aura aucune chance d’être appliqué. Pensez donc, il a même reçu le soutien de Christiane Taubira !

Vous comprenez pourquoi il est absolument essentiel de vous mobiliser dimanche. La partie va se jouer dans un mouchoir de poche, et vous êtes le dernier rempart.

Si vous et moi nous mobilisons, avec des centaines de milliers de parents, grands-parents et professeurs de bon sens, nous pouvons faire pencher la balance du bon côté.

Il n’y a pas que les syndicats qui sont capables de mobiliser des foules et pour sauver notre pays, il faut un président capable de :

  • permettre à tous les élèves d’apprendre à lire et à écrire avec des méthodes syllabiques rigoureuses ; l’Angleterre l’a fait et les écoles publiques des quartiers défavorisés sont en passe de devenir les meilleures écoles du pays (ce n’est pas un problème de moyens mais de méthodes) ;
  • réhabiliter les méthodes classiques fondées sur la transmission disciplinaire du savoir et la répétition (exercices d’écriture, copie, conjugaison, grammaire, dictés, tables de multiplication, calcul mental, apprentissage par cœur de poèmes, des grandes dates de l’histoire, des principales notions de géographies…) ;
  • créer un examen au CP sur la maîtrise de la lecture, de l’écriture et du calcul et un examen d’entrée en sixième ;
  • réhabiliter l’enseignement des métiers manuels et de l’artisanat ;
  • prendre des mesures pour restaurer le prestige et l’autorité des professeurs (vouvoiement, code vestimentaire…) ;
  • responsabiliser les proviseurs en évaluant leurs établissements et en leur confiant le recrutement des professeurs, sans céder aux injonctions des syndicats ;
  • développer des réseaux d’écoles indépendantes, publiques ou privées, financées partiellement par l’État, mais avec une véritable autonomie.

L’essentiel de ce programme se trouve dans celui de François Fillon !

Bien sûr, le candidat vainqueur de la primaire de la droite et du centre ne sera pas forcément le Président élu au final. Mais nous avons tout intérêt qu’il pousse les réformes qui vont dans le bon sens plutôt que de complaire aux pédagogistes et aux syndicats ! Cela nous permettra ensuite de faire pression sur les candidats des autres formations politiques.

Car non seulement ces réformes changeront l’avenir de centaines de milliers d’enfants. Mais en plus c’est le moyen de sortir la France de l’ornière et pour longtemps. La Suisse s’est réveillée après les premières études PISA… et 15 ans après elle fanfaronne dans les meilleures places du classement international. Nous aussi, nous pouvons y arriver !

L’immense majorité des Français approuve fortement ces réformes. Mais ce n’est pas eux que l’on entend actuellement dans les médias.

Aidons François Fillon à se sortir du piège de cette élection primaire. Votre voix peut lui permettre de braver l’hostilité des lobbies et des corporatismes qui se déchaînent contre lui.

Sans la mobilisation de tous les sympathisants de SOS Éducation, jamais ses électeurs de la droite et du centre ne seront assez nombreux, alors que tous les journalistes bien-pensants et tous les syndicats appellent à voter comme un seul homme pour Alain Juppé.

Cette primaire est ouverte à tous, même à ceux qui n’ont pas voté au premier tour…

C’est pourquoi j’espère que vous répondrez à mon appel et que vous vous mobiliserez pour m’aider à emporter la décision.

Après tout si les choses se sont autant dégradées depuis trente ans, c’est aussi parce qu’aux moments clés, nous laissons s’exprimer à notre place une petite minorité qui ne voit dans le système scolaire qu’une éponge qu’il faut presser pour en obtenir toujours plus d’avantages.

Ils agissent avec d’autant moins de scrupules que ce n’est pas eux qui auront un problème, si nos enfants ou petits-enfants sont au chômage.

Alors s’il vous plaît, ne perdons plus de temps.

Nous vivons un moment qui ne ressemble à aucun autre dans l’histoire de notre pays : la France est à l’heure de choix décisifs pour son avenir.

On ne peut plus se permettre d’attribuer des milliards sans résultat et l’Éducation – avec plus de 130 milliards d’euros injectés chaque année par l’État et les collectivités – est de loin le premier budget de la Nation.

Ne laissez pas passer cette occasion. Empêchez les idéologues et les syndicats de décider de l’élection, en vous mobilisant dimanche.

Un grand merci d’avance,

Bien cordialement,

Claire Polin

Présidente de SOS Éducation

PS. Notre action doit faire l’effet d’un coup de tonnerre : pour la première fois, les parents, les grands-parents et les professeurs responsables, qui se soucient de l’avenir des enfants et du pays, se poseront en rempart de la transmission et feront connaître leurs exigences.
Pour trouver le bureau de vote le plus proche de chez vous, cliquez ici : http://www.primaire2016.org/ou-voter/


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