Auteur : Anthony Trollope
Titre original : The warden
1ère édition : 1855
Ma note :
Résumé :
C’est en se promenant autour de la cathédrale de Salisbury que Trollope conçut l’idée du roman qui devait prendre pour titre Le Directeur (The Warden, 1855), Premier volet des Chroniques de Barchester, l’ouvrage met en scène le révérend Septimus Harding, homme d’une grande intégrité qui jouit du revenu d’un hospice de charité. Revenu illégitime aux yeux de John Bold qui, bien qu’épris de la fille de l’ecclésiastique, n’hésite pas à poursuivre ce dernier devant la justice. Disgrâce d’un homme que rien ne désigne apparemment comme coupable, mais aussi hypocrisie sociale et rumeurs destructrices dans l’univers de l’Eglise anglicane : ironique et critique, Trollope se révèle ici dans son art du ton juste et de l’équilibre romanesque. “Il me tue, il me tue avec sa maîtrise”, disait de lui Tolstoi.
Mon avis :
Trollope est l’un des plus populaires auteurs anglais du XIXème, largement adapté à la télévision, mais reste très peu traduit chez nous. Le directeur est le premier volume de la série Chronicles of Barsetshire, dont seuls les deux premiers volumes sont actuellement disponibles en français.
L’histoire est très basique, l’intrigue simpliste, sans beaucoup d’action ni rebondissements. L’intérêt du roman réside dans les personnages, l’étude de mœurs et du milieu ecclésiastique, dont Trollope nous donne un brillant aperçu. Scandales au sein de l’Église, religieux nantis aux dépens des plus démunis, injustices, ce sont les thèmes principaux du récit. On assiste à la prise de conscience d’un ecclésiastique naïf, de bonne foi, mais parvenu à un niveau d’aisance qu’il estime ne pas mériter. On y voit aussi une rapide critique de la presse, plus portée sur le sensationnel que sur la vérité. L’ensemble se lit agréablement mais donne l’impression de ne lire qu’une introduction.
Trollope est un auteur que j’envisage d’approfondir, certainement en VO vu le petit nombre de traductions disponibles.
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