musée Marmottant, Paris

Publié le 25 novembre 2016 par Doudonleblog

En novembre, une journée de doux soleil à Paris! Pour la première fois, ma visite au musée Marmottant pour l’exposition « Hodler, Monet, Munch » . A voir jusqu’au 22 janvier.

D’abord, petite balade au jardin du Ranelagh, juste en face, dans les dernières couleurs d’automne. Arrivée au chic hôtel particulier Marmottant du XIXème siècle. Etonnement, le long de la rue, devant les palissades ornées d’affiches sur Monet, Munch et Hodler. Des gros plans d’une très bonne qualité (cf mes détails de photo ci-dessous). J’entre au musée.

Je ne suis pas fana des impressionnistes. Peut-être trop vu dans ma jeunesse: mes premiers pas en histoire de peinture moderne! Les salles Monet, donc, je les traverse vite. Agréablement surprise, tout de même, devant ses recherches chromatiques qui aboutissent à des tableaux abstraits du plus bel effet, peu connus (de moi!).  Et voici l’expo temporaire. D’intéressants rapprochement entre les trois peintres Hodler, Munch et Monet.

Toujours passionnante, cette obsession qu’ils avaient de rendre les fameuses « impressions » qu’offre notre regard sur la nature:  un couchant, de la neige, le soleil vu de face, l’herbe, le brouillard etc . Leur travail à tous les trois sur les contrastes intenses et audacieux de couleurs est émouvant: se confronter à l’inimaginable richesse de la nature! Mais leur peinture va plus loin encore.

Les paysages de montagne de Ferdinand Hodler (suisse, 1853-1918) s’éloignent du réalisme jusqu’à devenir des méditations devant les paysages… La chaîne des Alpes, tant de fois peintes par lui, à toute heure du jour, avec ou sans mer de brouillard, se rapproche, par sa répétition même, davantage d’une réflexion que d’une observation.

Avec Edouard Munch (norvégien, 1863-1944) on est encore plus dans l’image mentale du paysage. D’un geste pictural nerveux, il réunit les éléments de la nature (et les maisons…) par des lignes ondulantes: tout se tient. On est à l’intérieur. Comme aspirés par ces mouvements sinueux qui emportent tout dans leur danse obsédante.

Les oeuvres de Monet choisies à l’occasion de cette exposition suivent la démarche des deux premiers artistes… Mais, il me semble, avec moins de profondeur. Moins d’engagement personnel. Moins d’intériorisation. Moins d’apport humain. Monet reste dans la recherche technique, je crois.

J’ai aimé aussi les autoportraits de Munch et de Hodler. Ce dernier, en particulier, est touchant et surprenant (ci-dessous).Cliquer sur les visuels pour agrandir, en deux fois