Les erreurs de médicaments peuvent causer des dommages considérables, notamment chez les personnes âgées particulièrement vulnérables. On sait que chez les résidents ces accidents iatrogéniques sont 60% plus fréquents. Pour évaluer la prévalence de ces erreurs, les chercheurs de la Monash (Australie) ont regardé les taux d’hospitalisation et de décès chez les résidents de maisons de retraite, et leurs principaux facteurs.3 types d’erreurs médicamenteuses ont été analysés, toutes les erreurs, les erreurs liées au transfert et les erreurs de prescription proprement dites.
Les erreurs médicamenteuses (EM) sont fréquentes : elles concernent au cours de leur séjour, de 16 à 27% des résidents.
· Les erreurs liées au transfert touchent 13% à 31% des résidents,
· 75% des résidents ont déjà reçu au moins un médicament potentiellement inadapté.
Le taux d’effets indésirables sévères reste néanmoins limité, de 0 à 1% avec un taux de décès étonnamment faible. Pour les auteurs cela pose la question de la non-déclaration et de la sous-estimation de ces effets sévères, qui peuvent être associés aux différentes maladies chroniques qui touchent les patients âgés, et non eux erreurs de prescription. Les auteurs appellent donc les personnels de santé et les établissements à revoir leurs protocoles de délivrance, de la prescription à l’administration. Ils rappellent que » les bonnes pratiques exigent l’utilisation d’une approche par équipe impliquant les personnels soignants et infirmiers, les pharmaciens et les médecins « .
Source: Journal of the American Geriatrics Society November 21, 2016 DOI: 10.1111/jgs.14683 A systematic review of the prevalence of medication errors resulting in hospitalization and death of nursing home residents
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