La tradition des poteaux funéraires s'est perpétuée jusqu'à Madagascar et nous pourrions poursuivre géographiquement ce thème avec de remarquables sculptures funéraires de l'Asie du Sud-Est...
Ce sera, plus tard, l'occasion d'autres billets.
Le cénotaphe présenté ici est exposé au Pavillon des Sessions du Louvre et provient du royaume Sakalava qui s'est constitué au cours du XVIIe siècle.
Il a été distingué des poteaux malgaches les plus connus que sont les aloalo Mahalafy.
Comme pour d'autres cultures, l'architecture funéraire se veut représentante de la hiérarchie sociale.
Un homme et une femme ont été sculptés de manière hiératique, côte à côte, au sommet du poteau. Les personnages, peu dégagés de la masse (ils n'ont pas de cou, des bras collés au corps, des pieds inexistants), sont cependant travaillés au niveau du visage, des coiffures, du détail de la cruche à eau sur la tête de la femme. Un crocodile, montant vers un zébu est sculpé sur le fût.
Cette oeuvre, collectée lors de la mission Grandidier en 1898, demeure une pièce rare de l'art funéraire Sakalava.
Photo : Musée du Quai Branly.