Titre original La Fille de Brest
Réalisation Emmanuelle Bercot
Scénario Séverine Bosschem et Emmanuelle Bercot
Acteurs principaux
Sidse Babett Knudsen
Benoît Magimel
Pays d’origine France
Genre Drame
Sortie 23 novembre 2016
Dans son hôpital de Brest, une pneumologue découvre un lien direct entre des morts suspectes et la prise d’un médicament commercialisé depuis 30 ans, le Mediator. De l’isolement des débuts à l’explosion médiatique de l’affaire, l’histoire inspirée de la vie d’Irène Frachon est une bataille de David contre Goliath pour voir enfin triompher la vérité.
Après le coup de coeur pour « Elle s’en va » et la grosse déception avec « la Tête haute », le retour d’Emmanuelle Bercot derrière la caméra était attendu. D’autant que « la fille de Brest » s’attaque à l’affaire du Médiator, l’un des plus gros scandales de l’Industrie pharmaceutique, sujet ô combien passionnant et puissant. Si le Cinéma américain s’est fait une spécialité de ces films où l’individu se heurte au système, des « Hommes du Président » à « Spotlight » en passant par « Erin Brockovich », le Cinéma français s’est rarement illustré dans le domaine. Force est de reconnaître qu’Emmanuelle Bercot ne parvient jamais à égaler Pollack ou Soderbergh. Le scénario déroule la chronologie de façon très scolaire avec un manichéisme certain, particulièrement lors d’un affrontement grotesque entre l’équipe d’Irène Frachon et celle du laboratoire Servier. Côté mise en scène, le film ne surprend jamais et use de tous les lieux communs. Enfin, l’interprétation pose un vrai problème tant tout semble sonner faux; Si Sidse Babett Knudsen est incontestablement une grande actrice, on se demande d’ailleurs ce qui a motivé son choix pour le rôle d’Irène Frachon; prendre une actrice danoise pour jouer une Française dans un film qui ambitionne un certain réalisme, c’est une drôle de décision. Elle semble malheureusement livrée à elle même tout comme les autres comédiens, un Magimel bedonnant en tête. Finalement, tout le monde connaissant l’histoire, on cherche l’utilité d’un tel film, celui-ci n’apportant jamais rien de nouveau et ce, sur 2h10 de film!