Quel triste! Quel navrant spectacle! Et quelle épouvantable nuit que celle du mercredi 17 Octobre!
vec un grondement sourd elle s'engouffre dans les rues.
Clôtures, arbres, charrettes; obstacles de toute taille, rien ne lui résiste, elle renverse et entraîne tout dans sa course folle.
Mugissants, se soulevant l'un contre l'autre, d'abord les deux courants se combattent puis se repoussent.
Mais finalement ils mêlent leurs eaux boueuses et reprennent la même direction pour se disputer la même proie, ce malheureux pays de Codolet.
A 5 heures du matin, les quartiers les plus exposés du village, la rue Basse, l'église, la cure, le pont de l'Ilon étaient envahis par plus de deux mètres d'eau.
Jamais peut-être ici, où cependant on est habitué aux crues les plus extraordinaires, l'anxiété, la crainte, la terreur avaient été plus grandes.