« Kunihiko Moriguchi – Vers un ordre caché »

Publié le 22 novembre 2016 par Elisabeth1

L’exposition « Kunihiko Moriguchi – Vers un ordre caché »
réunit pour la première fois en France un ensemble exceptionnel
de 26 kimonos constituant autant de pièces uniques,
de 11 peintures et de créations dans les domaines du design
et des arts appliqués.


L’EXPOSITION
L’exposition de la Maison de la culture du Japon à Paris est un condensé de
50 ans de création. Kunihiko Moriguchi a en effet sélectionné près
d’une trentaine de ses kimonos, du premier réalisé en 1966 à celui
spécialement conçu pour cette rétrospective.
Subtiles et rigoureuses, ses oeuvres sur papier japonais réalisées dans la même
technique du yûzen témoignent elles aussi de la recherche d’une certaine
perfection.

Kunihiko Moriguchi, Ecailles (UROKO-Mon)

Enfin, ses collaborations avec les grands magasins Mitsukoshi et la
Manufacture nationale de Sèvres montrent qu’il a brillamment
réussi à appliquer ses recherches graphiques à des supports incarnant
la vie quotidienne, sacs de course ou tasse à café.
Kunihiko Moriguchi nous invite à rechercher un « ordre caché »
dans la structure géométrique de ces oeuvres intimement inspirées
de la nature et des cycles temporels.

L’ARTISTE
Elevé au rang de « Trésor national vivant », Kunihiko Moriguchi
perpétue la tradition de teinture de tissus appelée yûzen qu’il a
profondément renouvelée. Ses kimonos en soie, novateurs sont ornés de
motifs souvent géométriques. Ils sont le produit de sa connaissance
des arts graphiques européens qu’il a étudiés à Paris et de son
apprentissage dans l’atelier de son père, Kakô Moriguchi,
lui-même éminent maître du yûzen (Trésor national vivant en 1967).
Kunihiko Moriguchi, né en 1941, étudie la peinture de

Kunihiko Moriguchi, Mystère

« style japonais » (nihonga) à l’université des Arts de Kyoto.
« par rejet du Pop art américain » précise-t-il – et rejoint la France
en qualité de boursier du gouvernement français (1963),
à l’âge de 22 ans et devient un élève brillant de l’Ecole nationale
des arts décoratifs. Il se lie d’amitié avec le
critique Gaëtan Picon et le peintre Balthus qui l’invite
à la Villa Médicis. Ce dernier le persuade de se consacrer à l’art
du yûzen, technique tricentenaire réservée aux kimonos d’apparat,
dont le père de Kunihiko est un illustre représentant.

Kunihiko Moriguchi, Mille Fleurs

Peu après son retour à Kyoto en 1966, Moriguchi entre dans l’atelier
de son père mais affirme bientôt un style très personnel,
géométrique et abstrait, en respectant les processus techniques
traditionnels sans jamais perdre de vue qu’il s’agit de vêtir
un corps de femme, sa sensualité. Très vite, ses kimonos
connaissent le succès, sont acquis par les plus hautes personnalités
et les musées de son pays comme à l’étranger
(Victoria and Albert Museum à Londres, Metropolitan Museum of
Art à New York, LACMA à Los Angeles).


L’élaboration de ses kimonos peut prendre jusqu’à 10 ans.
Ils portent des noms poétiques, de lumières, d’eau, comme Aube,
Torrent, Sables en mouvement, Croisillons etc …
Une présentation judicieusement éclairée, met bien en valeur
la préciosité et la minutie des kimonos.

Projection du documentaire de Marc Petitjean « Trésor vivant »
(2012, Mirage illimité)
Jeudi 1er décembre à 18h30 / En présence de l’artiste et
du réalisateur
Petite salle / Entrée libre / www.marcpetitjean.fr/films/tresor-vivant/

MAISON DE LA CULTURE
DU JAPON À PARIS
101bis, quai Branly
75015 Paris
Tél. 01 44 37 95 00 / 01
www.mcjp.

se termine le 17 décembre