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Il est vrai que depuis toute petite, je préfère me détourner du sentier, ne pas suivre ceux qui marchent devant, et me laisser aller dans les sous-bois, là où je risque l'écorchure et les trébuches.
Il est vrai que je marche toujours devant ou loin derrière.
Il est maintenant vérifié que j'en suis capable. Je me le suis valider.
Maintenant je peux te suivre. Ne pas craindre les trous laissés par les pas des autres. Ne pas médire sur les traces que je foule. Car je ne regarde plus mes pieds. Je ne regarde que ce qui m'entoure, et ta main qui serre la mienne.
D'accord, le rythme que tu veux. Je n'ai plus peur. Tant pis si je me prend la flaque, tant pis si on rentre tôt, ou tard. Tant mieux, tant que tu tiens ma main, et que je respire l'air d'une forêt qui n'est pas à conquérir, juste à traverser, à partager.
Pourquoi tout va bien ?
Parce que je n'ai plus à régler ce qui va mal. On verra ça.
Et tu ne me lâches toujours pas.