Projection du documentaire « Graffiti : Peintres et vandales » en version longue, jeudi 24 Novembre à 18 h 30 au Château de Vincennes, en aparté de l’exposition « NOIR ÉCLAIR » de ZEVS.
L’entrée est gratuite mais sur liste.
« Graffiti : Peintres & Vandales » est une immersion au cœur de la culture « graffiti ». Au-delà des portraits des graffiti-artistes, c’est l’histoire contemporaine de cette culture qui est sondée et racontée. Une histoire méconnue et souvent occultée. Aujourd’hui, la culture graffiti fait le grand écart entre une pénalisation et une répression aigüe d’un côté et la spéculation de l’autre. Le marché de l’art ne lui est plus réfractaire. Le graffiti n’est plus sauvage ou trop brut pour rester à la porte des galeries. Il a donc intégré la donne économique et il appartient désormais au monde de l’art avec ses cotes et ses décotes. Mais le graffiti, c’est aussi le vandalisme sur les trains et dans la rue. Une expression considérée comme la plus pure et la plus subversive qui renoue avec les origines mêmes de cette culture. « Graffiti: peintres et vandales » narre la dualité et l’ambivalence qui habitent aujourd’hui la culture graffiti. Entre les stars du mouvement qui sont aujourd’hui des références établies et ces anonymes de l’ombre qui risquent parfois leur vie, la prison ou de lourdes amendes, y a-t-il un dénominateur commun ? Peut-on opposer le graffiti vandale à sa forme plus policée qui s’exprime aujourd’hui en galeries et dans les institutions ? Le graffiti a sa manière n’interroge-t-il pas la place de l’art dans la société ? L’art doit-il se circonscrire à la place que lui offrent les pouvoirs publics ou doit-il la conquérir ? Des tunnels de métros à l’Assemblée Nationale où JonOne, figure tutélaire du mouvement, a fait son intronisation en reprenant la célèbre toile de la « Liberté guidant le peuple » de Delacroix, c’est une véritable immersion qui permettra de mieux cerner les contours d’un mouvement hétérogène et multiple.
Amine Bouziane