Les virus A (H5N8) se retrouvent dans la même classe d’hémagglutinine (HA) que les virus A (H5N1) d’Asie et A (H5N6) responsables d’épidémies en Chine et suggérant donc un risque de transmission des oiseaux aux humains. Les personnes en contact direct avec des oiseaux ou les volailles pourraient théoriquement être particulièrement exposées à un risque d’infection. C’est d’ailleurs la raison des mesures de lutte contre la grippe aviaire dans les pays et les exploitations touchées.
Le contexte pourrait inquiéter, alors qu’on constate une augmentation de la mortalité chez les oiseaux sauvages en Europe. Fin octobre 2016, était signalée, en Hongrie, la détection d’un cas d’infection à A/H5N8 chez un cygne sauvage et depuis, 7 pays européens ont fait état de nouvelles notifications de cas chez des oiseaux sauvages et des volailles (Autriche, Allemagne, Croatie, Danemark, Pologne, Suisse et Pays-Bas). Cependant, l’abattage des volailles affectées dans les pays européens est bien en cours ou achevé et les zones de protection et de surveillance sont bien établies.
Dans d’autres régions du monde, des cas sont également déclarés (Inde, Israël, Corée du Sud, Taiwan et Russie).
Bref, l’Agence de surveillance rassure avec ces mesures de détection et de prévention contre l’exposition et la propagation ultérieure du virus chez les volailles en Europe. Des mesures qui doivent aussi rassurer sur le risque humain.
Source: ECDC Nov, 2016 Outbreaks of highly pathogenic avian influenza A(H5N8) in Europe, updated rapid risk assessment