Les chansons d’automne d’Alex Clare

Publié le 22 novembre 2016 par Efflorescenceculturelle

Tail of Lions, dernier album d'Alex Clare est sorti le 11 novembre dernier. Si le monde l'a connu grâce à " Too Close " apparue au générique du film Taken 2, Alex Clare mérite à être plus connu. Avec ce dernier opus, l'important est d'accepter qui l'on est.

Écouter Alex Clare c'est se rendre compte de son amour éternel de la vie. Tell me what you need en est une illustration parfaite. Au cœur d'une relation amoureuse, les battements de l'un ne sont pas forcément à l'unisson de l'autre. C'est cette frustration qui ne peut exister que quand on aime qu'Alex Clare décrit sur un rythme qui oscille entre folk et pop.

Dans la même veine,nous conseille de recentrer sur l'essentiel. Cette chanson intervient dans un contexte où le chanteur s'est installé à Jérusalem pour se rapprocher de sa religion. Dans ce contexte, l'entêtant " Bow to get real " peut être interprété comme étant le fait qu'en se soumettant à sa religion, il s'est redécouvert lui-même.

Surviving ain't Living nous transporte dans un univers pop-rock. On a envie de danser sur les mauvaises ondes de la vie. Cette chanson est un message d'espoir. Être bloqué à un instant T ne signifie pas que les lendemains ne seront pas plus heureux. Il faut savoir se libérer de ce qui nous maintient au plus bas pour tout simplement vivre.

Avec Bring Me down , on est sur l'autre face. Ces paroles semblent évoquer la dépression, le mal-être humain. " you look pretty good to me " renvoie à cette idée d'apparences trompeuses, un visage heureux peut cacher le déclin de l'esprit.

Après une première partie dynamique qui ressemble assez à certaines de ses collaborations notamment avec Rudimental, l'album prend un ton plus folk, plus doux. C'est l'Alex Clare du début qui nous parle des élans du cœur. La tendance a commencé à s'inverser avec Bring me Down et elle continue ici avec . Cette chanson peut être interprétée de diverses manières, l'une d'elles étant que nul n'est prompt à juger autrui. On ne sait jamais ce que notre voisin endure réellement surtout lorsqu'on sait que notre regard peut influer énormément sur le caractère d'une personne.

L'optimisme est une vertu que le chanteur manie à la perfection dans ses chansons. On le voit encore avec Gotta Get Up, c'est une ode à l'amour de soi. On est plus obligé de rentrer dans les moules fixés par la société. Embrassons la diversité ! Encore une fois, quand on compare la vie d'Alex Clare avec les paroles, elles prennent encore plus de sens. Dans une interview récente pour The Independent, on apprend qu'en tant qu'artiste juif pratiquant, ça été parfois difficile pour lui d'assurer certaines représentations.

Tired from the fire paraît nous décrire le fait d'arrêter de boire. En effet, les paroles mises en parallèle avec la vie personnelle de l'artiste explicitent ses propos. S'il reconnaît avoir vécu des bons moments grâce à l'alcool, il sait qu'en abuser peut parfois le mener à sa perte. Il préfère donc arrêter d'être consumé par le feu ardent de l'alcool avant de faire quelque chose qui irait à l'encontre de ses principes.

Love can heal, une aigre-douce mélodie pour nous décrire les bienfaits et les désavantages de l'Amour. Il ne faut jamais cesser d'y croire et une fois qu'on le trouve, se battre pour le préserver.

Les contours d' Open my eyes sont plus difficiles à cerner. On semble être au milieu d'une relation plutôt conflictuelle où la communication est brisée.

You'll Be Fine transmet un message universel. Avant même de s'attacher aux paroles, la mélodie meut nos émotions d'une manière telle que les larmes pourraient presque nous monter à nos yeux. Et puis, il a ce message " You'll be fine " après l'énumération de tous nos doutes qui nous rendent fragiles mais avant tout humains. Incontestablement, la note finale est sûrement la plus belle de cet album.

est un bel album. À dire vrai, aucun album d'Alex Clare ne nous a encore déçu. Aux amoureux de la musique et des soirées au coin du feu, régalez-vous !