La société paie un prix extrêmement lourd à la corruption

Publié le 21 novembre 2016 par Amroune Layachi

«Il y a un sentiment d’impuissance parce que beaucoup de citoyens de la région témoignent d’un impuissant ressentiment qui leur fait dire que la corruption généralisée est totalement installée et qu’on ne peut rien faire contre elle, ce qui aurait quelque chose de spécifique à l’Afrique.

Mais en même temps, lorsqu’on examine les analyses qui ne concernent pas seulement le continent africain, on comprend très vite qu’il s’agit d’un phénomène qui est mondial et que, pour lui apporter des réponses, il faut également l’envisager comme tel, c’est-à-dire qu’il faut décomposer le problème, l’examiner sous ses différentes dimensions et proposer des approches qui ont fonctionné ailleurs…


Il faut vraiment construire les coalitions pour pouvoir montrer que finalement la société paie un prix extrêmement lourd à la corruption, même si quelques catégories d’acteurs profitent énormément de cette corruption généralisée.» Gilles Yabi, économiste béninois, fondateur de «Wathi», un centre de réflexion participatif créé à Dakar en 2015