OBÉSITÉ: Smartphone, une aide pour le poids de l’ado? – JMIR Mhealth Uhealth

Publié le 20 novembre 2016 par Santelog @santelog
Les adolescents utilisent leur smartphone pour faire pratiquement tout dans leur vie quotidienne: apprendre, communiquer avec des amis, faire des recherches… ou attraper des Pokémons! Mais une nouvelle étude montre que le smartphone échoue dans un domaine bien précis: aider à stabiliser le poids.

Une application sur smartphone

Difficile de détacher le regard de son smartphone pour un adolescent… Une attitude qui en désarçonne plus d’un, mais qui est tout à fait normale pour la génération des millenials. Ce comportement si particulier a été mis à profit dans une étude comportementale de 24 semaines, publiée récemment dans le Journal of Medical Research.

L’objectif de cette étude pilote conduite sur 16 adolescents était d’évaluer l’impact d’un accompagnement personnel et d’une application sur smartphone sur la perte de poids. Le suivi global (une rencontre hebdomadaire avec un clinicien et les autres volontaires + l’envoi de 3 sms de motivation par jour + le self-monitoring sur l’application) était effectué durant les 12 premières semaines. Les 12 semaines suivantes, les adolescents recevaient uniquement les sms et devaient renseigner leurs apports alimentaires et leur activité physique uniquement via l’application.

L’accompagnement reste la clé

Au cours de la première période de l’étude, les adolescents ont en moyenne affiché une perte de poids modeste, mais significative, avec une réduction de 0,08 points du BMI. Lors de la seconde période, le taux de self-monitoring a chuté de près de 50% à 16,8%. Pire encore, ils ont tous repris le poids perdu dans la première période.

Les auteurs concluent qu’aussi utile ou facile à utiliser que soit l’application, celle-ci ne comprend pas certaines caractéristiques critiques présentes au cours d’un accompagnement personnel avec un professionnel. En particulier, le soutien moral et la prise de responsabilité qui sous-tend cet accompagnement.

Cela ne signifie pas pour autant que les applications soient inutiles. Pour les chercheurs, il faut davantage les voir comme des outils efficaces pour stimuler des comportements comme l’activité physique et mesurer les progrès et les comportements.

Référence Jensen C.D. et al., JMIR Mhealth Uhealth, 2016 Jul-Sep; 4(3): e102 Source : Food in action, Nicolas Rousseau, diététicien-nutritionniste

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