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"Moi(s) sans tabac" est le premier défi de santé public lancé en France. Inspiré de l’initiative britannique "Stoptober", la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, a souhaité inciter un maximum de Français à arrêter de fumer pendant 30 jours. Une durée qui n'est pas anodine puisqu'elle multiplie par cinq les chances d’arrêter définitivement la cigarette.
Lancé à travers une large campagne de communication, les fumeurs peuvent bénéficier d’une aide personnalisée pour les accompagner. Des kits gratuits peuvent être retirés en pharmacie et le site Tabac Info Service propose, après une inscription, l’envoi de SMS réguliers ainsi qu'une application pour conseiller et encourager le volontaire tout au long du mois.
Cécilia s'est lancée dans l'aventure d'arrêter la cigarette juste avant le mois de novembre. Pour elle, cette initiative peut inciter à relever le défi entre amis, mais elle doute de sa réelle efficacité car l'arrêt total du tabac dépend avant tout d'une motivation très personnelle "Disons que ce mois sans tabac, ça peut être un challenge qu'on se lance entre potes pour voir si on tient, mais je pense qu'un fumeur doit avoir le déclic seul, c'est une décision très personnelle et le gouvernement a beau mettre en place ce genre de "défi", si on ne l'a pas "dans la tête" ça ne peut pas fonctionner.".
Si l’initiative est saluée par un grand nombre de Français, l’efficacité des différentes mesures prises par le gouvernement n’ont effectivement pas toujours reçu le même accueil. Le lancement des paquets neutres a reçu la colère des buralistes et la hausse régulière des prix du tabac celle des consommateurs qui se sentent pris entre deux tenailles, celle de l'addiction et de la contrainte financière.