Leopoldo María Panero – Le fou qui regarde depuis la porte du jardin (1987)

Par Stéphane Chabrières @schabrieres

Homme normal qui pour un moment
croises ta vie avec celle de l’épouvantail
tu dois savoir que ce ne fut pas pour avoir tué le pélican
mais pour rien pour être couché ici parmi d’autres tombes
et qu’à rien sinon au hasard et à aucune volonté sacrée
de démon ou de dieu je ne dois ma ruine.

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El loco mirando desde la puerta del jardín

Hombre normal que por un momento
cruzas tu vida con la del esperpento
has de saber que no fue por matar al pelícano
sino por nada por lo que yazgo aquí entre otros sepulcros
y que a nada sino al azar y a ninguna volutad sagrada
de demonio o de dios debo mi ruina.

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Leopoldo María Panero (Madrid, Espagne 1948-2014)Poèmes de l’asile de Mondragón (Poemas del manicomio de Mondragón, 1987) – Territoire de la peur Editions L’Oreille du Loup (2011) – Traduit de l’espagnol par Stéphane Chaumet