2. Desperate housewife ?
Pas vraiment. J’ai l’habitude de travailler chez moi, de m’organiser et d’avoir un vrai emploi du temps comme quelqu'un qui a un travail plus conventionnel. Mon seul problème c’est de pouvoir en vivre ! Après, l’arrivée du bébé changera sûrement un peu la donne et il faudra que je sois encore plus organisée pour pouvoir continuer à travailler avec un nouveau né à la maison. On peut par contre savourer en France, la chance qu'on a d’avoir des aides pour pouvoir trouver des modes de garde qui ne coûtent pas le prix d’un salaire, ou l’école gratuite, contrairement aux États-UnisAlexandria, sud de Washington Washington3. Un bébé américain, ça change quoi ?Ça lui fera deux passeports et deux pays où payer des impôts. À part ça je ne suis pas sure que ça change plus notre vie qu’il soit franco-américain ou juste français. J’espère que ça sera une richesse pour lui, c’est pour ça qu’on a fait ce choix. Par contre vivre une première grossesse dans un pays qui n’est pas le sien, ça c’est un peu plus compliqué, mais évidement je n’ai pas de point de comparaison ! J’ai la chance de savoir plutôt bien comment les choses se déroulent en France mais ce n’est pas toujours fait de la même façon aux USA. Ça peut être une source de stress supplémentaire mais je reste zen, le plus possible ! 4. Encore touriste ou déjà intégrée ?Un peu les deux. C’est ça qui est plutôt bien quand on est expatrié. À la fois on a toujours de nouvelles choses à visiter, à découvrir, des nouvelles personnes à rencontrer, du coup on ne s’ennuie jamais. Mais d’un autre côté, se créer un quotidien, lier de vraies amitiés, avoir des habitudes c’est un peu plus compliqué.L'hiver dans le MarylandPittsburgh5. L’Amérique, c’est le rêve ?Non, clairement pas ! Ce n’est pas du tout le cauchemar non plus mais ça n’a rien à voir avec l’idée préconçue qu’on peut en avoir. Le rêve américain, quelle bonne blague. Comme si ce pays, plus qu’un autre avait un eldorado à offrir. Quand on est étranger et qu’on vient aux USA, on se rend très vite compte de ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. Comme ça doit être le cas en France pour les étrangers qui y viennent. Et le coût de la vie est vraiment très élevé, ce n’est pas toujours évident de suivre. Je crois que le plus compliqué à gérer aux Etats-Unis c’est le rapport à l’argent, avoir un appartement, un prêt bancaire, une voiture, une assurance maladie, tout est un peu un casse-tête et ce n’est pas du tout la même logique qu’on a en France. Mais encore une fois, je ne me rends absolument pas compte à quoi les expatriés qui arrivent en France doivent faire face.Ce qui n’est pas toujours évident à gérer aussi c’est la distance, avec la famille, les amis, qui sont en France. Le décalage horaire ne facilite rien. Mais ça faisait partie des points négatifs qu’on a pris en compte lorsqu’on a décidé de partir. Ce qui n’aide pas non plus c’est qu’il n’est vraiment pas facile de lier des relations avec les américains. En presque un an, la plupart des amis que nous avons sont étrangers comme nous. Pas des français, parce que les français qui sont à l’étranger ne sont pas du tout agréables, enfin des expériences qu’on a eu. Mais les relations vraies et régulières qu’on a avec des américains se comptent sur les doigts d’une main. Alors que nous avons beaucoup de liens très forts avec des personnes du Brésil, de Belgique, d’Inde, d’Espagne et de Slovaquie.
6. Bye bye la France ou see you soon ?Je crois que tout ce qui se dégage de ce que j’ai pu raconter précédemment, c’est que ma place n’est pas ici. Je ne regrette pas du tout qu’on ait fait le choix de partir mais c’est vraiment pour mieux revenir. La France n’est pas parfaite, surtout en ce moment. Le climat pré-élection et post attentats n’est pas la meilleure période de l’histoire moderne du pays mais c’est quand même chez nous.Depuis qu'elle a répondu à nos questions, Elise a vu sa vie changer... Bienvenue au petit Léon ! 💙💙
PS : Vous pouvez retrouver Elise sur son super blog : THE COMPTOIR