Le marin qui, avec une sorte de timidité, vient au-devant de nous nous promet une histoire étrange dont les effets risquent de nous hanter toute notre vie, comme il en est lui-même hanté. L’écran derrière lui s’allume, il va s’asseoir, quitte son aspect de marin et devient une jeune femme, guitariste, et qui chante. Comme chantent les sirènes, ces personnages hybrides, mi-humaines, mi-poissons. La peau et les écailles. Deux modes de respiration. Et à propos desquelles les récits sont nombreux. Pendant que la jeune musicienne et narratrice nous parle de cette rencontre que, marin, elle fit ; sur l’écran les vagues ondulent, et sous les vagues les profondeurs nous attirent. La sirène va y laisser la vie, du sang et du désir. Mais moi, je me laisse porter par les vagues de cette voix qui raconte et qui chante et je ne sais plus ce qu’elle raconte et je ne sais pas ce qu’elle chante. Il y a seulement cette voix et j’y plonge et je rejoins les profondeurs et l’image, sur l’écran, se fige. Comment sortir alors voir si le monde est encore monde ?
Photo Marie Destouet - si vous cliquez sur cette photo, vous atteindrez un autre article à propos de ce spectacle-projection-concert.
Et que la Demoiselle inconnue se soit penchée sur cette histoire de sirène ne peut que me renvoyer à l'histoire de l'Inconnue de la Seine...
Jeu de briques
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Pacman
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