Quatrième de Couverture :
En 1187, le jour de son mariage, devant la noce scandalisée, la jeune Esclarmonde refuse de dire «oui» : elle veut faire respecter son vœu de s'offrir à Dieu, contre la décision de son père, le châtelain régnant sur le domaine des Murmures. La jeune femme est emmurée dans une cellule attenante à la chapelle du château, avec pour seule ouverture sur le monde une fenestrelle pourvue de barreaux. Mais elle ne se doute pas de ce qui est entré avec elle dans sa tombe... Loin de gagner la solitude à laquelle elle aspirait, Esclarmonde se retrouve au carrefour des vivants et des morts. Depuis son réduit, elle soufflera sa volonté sur le fief de son père et ce souffle l'entraînera jusqu'en Terre sainte.
Carole Martinez donne ici libre cours à la puissance poétique de son imagination et nous fait vivre une expérience à la fois mystique et charnelle, à la lisière du songe. Elle nous emporte dans son univers si singulier, rêveur et cruel, plein d'une sensualité prenante.Note :
♣♣♣♣♣Avis :Je n'avais pas lu de livre ayant cette atmosphère ou se déroulant à cette époque depuis des années ! Du coup, il était assez plaisant de me retrouver plongée une nouvelle fois dedans.
Le roman est assez court et va suivre, pourtant, une assez longue période de temps.
Nous suivons l'histoire d'une partie de la vie d'Esclarmonde. La jeune femme est noble et aimée de son père. Pourtant, il finit par lui forcer un peu la main pour qu'elle épouse le fils d'un noble voisin. Mais la jeune femme a décidé qu'elle ne se marierai pas contre son gré. Par conséquent, le jour des noces, elle annonce à l'assemblée qu'elle refuse le mariage et choisira plutôt Dieu.
Elle demande à être emmurée vivante, à être une de ces femmes touchée par Dieu qui constitue une sorte de réseau. Les pèlerins et ces jeunes femmes forment une chaîne, tandis que les habitants des environs peuvent venir lui parler et demander conseil.
Tout le monde viendra la voir, lui parler et demander son avis. Elle se retrouvera plus demandée qu'elle ne l'escomptait. Mais la vie lui réserve encore bien des surprises et malgré tout ses efforts et ses amis, à l'extérieur de sa prison, elle devra encore se plier aux règles des hommes.
L'ambiance est assez poétique en effet. L'auteur réussit à nous conter des faits parfois grave sans jamais heurter le lecteur ou sombrer dans le pathos.
Ce qui est en dehors des sentiments de la jeune femme est peu exploité. Au contraire, c'est survolé. L'auteur cherchant plus à exploiter la "grâce" de la jeune femme, son dévouement et son quotidien (comme nous décrire son repas) plutôt que de nous parler de "hauts faits" comme la croisade qui est évoquée dans le livre.
Un roman assez particulier du coup qui ne plaira pas à tout le monde, mais qui reste assez plaisant. J'ai aussi aimé le fait que l'auteur réussisse à parler de religion et de foi sans sombrer dans la tentative de conversion.
De plus, ce livre est adapté à une grande variété de lecteurs, permettant à des lycéens de le lire (le roman ayant même obtenu un prix de ce public).
Infos :
- Du domaine des murmures
- Carole Martinez
- Folio (février 2013)
- 240 pages
- 6.99 € (numérique) - 7.10 € (poche) - 15.99 € (audio)
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