Quand la musique est bonne ! Voyager avec "El Viaje" de Harold Lopez-Nussa

HAROLD LOPEZ-NUSSA El Viaje
Sortie le 23/09 Mack Avenue / Harmonia Mundi


Concerts : 30 novembre : Paris, New Morning
2 décembre : Monte Carlo Jazz Festival
4 décembre : Martinique Jazz Festival

Harold López-Nussa : piano
Alune Wade : basse, chant
Adrián Ruy López-Nussa : batterie, percussions
+ guests
"El Viaje” (le voyage), le morceau éponyme de l’album du pianiste et compositeur cubain Harold López-Nussa donne l’impression de se balancer doucement comme un bateau sur l’eau — comme s’il allait entamer un voyage ou au contraire, était de retour au port. Cette scène décrit avec justesse les voyages internationaux de Harold López-Nussa, ponctués par ses retours vers sa ville natale de la Havane à Cuba. Ce voyage du corps et de l’esprit l’a mené simultanément à une exploration musicale de divers genres et idées, tout en restant fidèle à ses racines.

“El Viaje” nous présente le trio d’Harold López-Nussa avec son jeune frère Adrián Ruy López-Nussa à la batterie et aux percussions et le Sénégalais Alune Wade à la basse et au chant. Ce trio est augmenté sur certains titres avec des invités, dont le père d’Harold : Francisco Ruy López-Nussa à la batterie, Mayquel González à la trompette et au bugle et Dreiser Durruthy et Adel González aux percussions.
López-Nussa, qui a collaboré avec Wade sur l’album Havana-Paris-Dakar en 2015, nous fait remarquer: « avoir un musicien qui ne soit pas de Cuba sur cet enregistrement parle de notre rapport avec les autres cultures. Particulièrement avec la culture africaine, qui est si loin de la notre géographiquement et pourtant si proche. Chaque fois que nous jouons, il me semble que nous entamons un voyage que nous créons sur le moment, » dit-il depuis son domicile à la Havane.


"Depuis tout petit, quand j’ai commencé à étudier le piano, la musique, c’est ce que j’ai essayé de faire : rechercher ce voyage de l’esprit, grâce à la musique. Je me souviens que j’ai commencé à jouer "El Viaje” en tournée afin de me sentir plus proche de la maison ; de même, quand je suis chez moi, c’est un moyen pour mon esprit de voyager. »
Il n’y a aucune gymnastique instrumentale, pas de solo qui en met plein la vue ici, juste la clarté et la direction que prend la musique, ainsi que la brillance du jeu. Alors même que López-Nussa apporte ses expériences d’ailleurs à la maison, la Havane n’est jamais simplement une toile de fond. L’enregistrement s’est fait à la Havane. Pour lui, la ville, ses sons et ses habitants sont un point de départ — et de retour.
« J’ai toujours aimé l’idée de me projeter dans le monde à partir d’ici, » dit-il. "Les liens personnels sont très forts pour moi. Et j’en ai beaucoup avec ce pays. Je veux que ce soit mon lieu de création — même si je peux avoir ces grandes expériences de voyage. Le domaine du privé est essentiel dans mon processus de création. Pouvoir sortir dans le quartier où j’ai grandi, un endroit que je connais si bien, marcher sur le Malecón, assis au bord de la mer. C’est là où je veux être. »
López-Nussa a exploré durant sa carrière les mondes de la musique classique, populaire et le jazz.
Il a fait partie de projets tels que le Cuba volume of Rhythms del Mundo, qui l’a connecté avec les vétérans du Buena Vista Social Club et il a ainsi pu passer trois ans dans le groupe de la chanteuse Omara Portuondo, une « bénédiction » selons ses dires.
Facebook

Photo © Eduardo Rawdriguez