Cellule de Lou Marcouly-Bohringer (Flammarion)
C'est un texte très court, percutant. Comme une grande respiration, un monologue de théâtre ou une longue poésie. L'auteure nous fait vivre le temps à part de la maladie de sa mère et la place délicate de l'enfant qui voit son parent diminué. Le quotidien pesant de l'hôpital, le soutien de la famille, la solitude et surtout l'angoisse à l'idée que le cancer gagne la partie... Lou Marcouly-Borhinger avait de quoi faire un très beau livre.
Malheureusement, le texte manque cruellement de contrepoids : on n'entend ici que la narratrice. Du coup, le récit semble bancal, inachevé, et trop facile. On ne peut s'empêcher de penser que l'auteure avait plus de prétention pour son livre qu'elle ne le laisse paraître.
Un texte à découvrir cependant, quarante minutes de lecture comme le résumé d'une immense détresse...