Chère amie, cher ami,
J’ai sous les yeux le texte d’une dictée qui a été donnée à des élèves de CM2 par la direction de l’évaluation du Ministère de l’Éducation nationale :
« Le soir tombait. Papa et maman, inquiets, se demandaient pourquoi leurs quatre garçons n’étaient pas rentrés.
– Les gamins se sont certainement perdus, dit maman. S’ils n’ont pas encore retrouvé leur chemin, nous les verrons arriver très fatigués à la maison.
– Pourquoi ne pas téléphoner à Martine ? Elle les a peut-être vus !
Aussitôt dit, aussitôt fait ! À ce moment, le chien se mit à aboyer. »
Lorsque vous et moi étions en fin de primaire, il est très probable que nous aurions réussi honorablement cet exercice. Peut-être aurions-nous fait une faute d’accord, ou bien oublié un accent… mais vous admettrez que cette courte dictée ne présentait alors aucune difficulté majeure.
Tout a complètement changé depuis.
En 1987, les élèves de CM2 faisaient en moyenne plus de 10 fautes à cette dictée ! 10,6 très exactement ; plus de deux fautes par ligne ! Les « pédagogies modernes » étaient passées par là : méthodes de lecture globales ou semi-globales, diminution des horaires de français…
Vous vous demandez certainement comment une telle catastrophe a été possible, mais attendez la suite.
En 2007, on a soumis à une nouvelle cohorte d’élèves cette même dictée. Le résultat a frappé de stupeur tous les experts : en effet, les élèves faisaient désormais en moyenne… 14,3 fautes, soit plus d’un tiers d’erreurs en plus ! Quasiment 3 fautes par ligne !!!
La France était entrée dans l’ère de l’illettrisme de masse. Mais je n’imaginais pas que l’on pourrait tomber encore plus bas.
Or la semaine dernière, la direction de l’évaluation du Ministère de l’Éducation nationale a publié en catimini les résultats de la même dictée, donnée en 2015. Il m’a fallu vérifier deux sources différentes pour parvenir à croire ce que j’étais en train de lire. Car les élèves d’aujourd’hui ne commettent désormais plus sur ces 5 lignes 10 erreurs, ni même 14, mais… pas moins de 17,8 en moyenne !!! Ce qui signifie qu’en dehors de « papa », « maman », « le » et « ne », les élèves de CM2 d’aujourd’hui font en moyenne quasiment une faute par mot.
Et encore ne s’agit-il que d’une moyenne ! Essayez donc d’imaginer ce que peuvent écrire les enfants de certaines classes difficiles. Comme un jeune professeur de collège de banlieue me le confiait récemment : pour lui, tout se passe désormais comme si ses élèves de 6ème n’avaient jamais été scolarisés.
Et le plus incroyable, c’est qu’entretemps, depuis les années 80, le budget de l’Éducation nationale a été plus que doublé en euros constants !!!
Franchement, ne marche-t-on pas sur la tête ?
Dans n’importe quel autre pays, avec de tels résultats, ce ministère serait démembré, et mis sous tutelle. Les hauts responsables, comme la Directrice Générale de l’Enseignement Scolaire (DGESCO), Florence Robine, ou les Inspecteurs généraux, rédigeraient en bloc leur lettre de démission. Mais en France ?
Eh bien pas plus tard que mercredi dernier, la ministre de l’Éducation Najat Vallaud-Belkacem minaudait devant les bancs de l’Assemblée nationale afin de se faire voter pour 2017 une enveloppe inédite de 68,64 milliards d’euros, hors retraites des fonctionnaires, en vue de placer, je cite, « l’école au cœur du redressement du pays« . Le « redressement du pays », alors que les élèves ne sont plus capables d’écrire une ligne de français ???
De qui se moque-t-on ? Et qui assume le coût direct de cette catastrophe : 68,64 milliards d’euros en 2017, financés par nos cotisations et nos impôts ?
Ce n’est pas un budget que devrait présenter la ministre de l’Éducation nationale, ce sont des excuses !!!
Chère amie, cher ami, cela ne peut plus durer.
Nous ne pouvons plus nous permettre que l’école de notre pays jette dans la rue chaque année, entre 150 000 et 180 000 jeunes sans aucune qualification. Qu’elle produise un million d’illettrés à chaque nouveau quinquennat.
Les solutions existent, et à SOS Éducation, nous les avons défendues sans relâche auprès des politiques de tous bords. Il s’agit de revenir aux méthodes éprouvées, de responsabiliser les établissements, de les évaluer de manière transparente. Il s’agit aussi de sortir l’offre éducative des griffes des pédagogistes, pour remettre la transmission des savoirs au cœur de la mission de l’école, et donc revaloriser le mérite, l’excellence, l’autorité.
Nous avons étudié ces dernières semaines les programmes des candidats à la Primaire de la droite et du centre, dont le premier tour a lieu dimanche prochain, le 20 novembre.
Nous sommes tous de sensibilités différentes (c’est la grande force de notre association, SOS Éducation, que de rassembler tous les grands-parents, parents d’élèves et professeurs de bonne volonté), mais nous ne devons pas nous voiler la face : le vainqueur de cette primaire de la droite et du centre sera un acteur majeur de l’élection présidentielle, et le poids politique de son programme éducatif sera considérable.
Même si nous ne le soutenons pas en 2017, nous devons nous mobiliser aujourd’hui pour faire en sorte que ses engagements pour l’école soient les meilleurs possibles. C’est l’avenir de nos enfants, et même de notre pays qui est en jeu.
Si vous êtes membre de SOS Éducation, vous recevrez dans les prochains jours à votre domicile, par courrier, un comparatif complet issu de nos discussions avec les candidats à cette primaire. Vous serez donc à même de juger celui qui est le mieux à même de relever notre système éducatif. Et comme cette élection primaire est ouverte à tous, je vous invite à vous mobiliser, même si, encore une fois, cela ne préjuge pas de votre soutien à l’élection présidentielle.
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