Il était une fois… WALT DISNEY

Habitant dans un monde féerique dans lequel les animaux parlent et les nobles chevaliers affrontent d’horribles ogres, Giselle (Amy Adams) ręve de rencontrer son prince charmant. C’est chose faite lorsque notre jeune héroďne est secourue par le beau Prince Edouard (James Marsden). Les deux tourtereaux convoitent de se marier immédiatement… Mais cette union n’arrange pas la Reine Narissa (Susan Sarandon), la belle-mčre d’Edouard qui sera évincée du trône ! Cette derničre, avec l’aide du fourbe Nathaniel (Timothy Spall), va mijoter un plan diabolique pour "saborder" le mariage d’Edouard et de Giselle. Cette derničre est précipitée dans une source magique qui l’a conduit directement dans notre monde. Seule et complčtement perdue, Giselle débarque ŕ New York oů elle doit son salut ŕ un séduisant avocat (Patrick Dempsey) qui ne croit plus, depuis longtemps, au coup de foudre. Ca tombe plutôt mal : Giselle est une princesse défendant, bec et ongles, l’amour passion… Ces deux-lŕ étaient faits pour se rencontrer !

Il y a quelques temps déjŕ, alors que les longs-métrages d’animation 2D étaient Roi, "Walt Disney" jouait de son monopole dans ce secteur et n’hésitait pas ŕ tenter quelques expériences dont celle consistant ŕ combiner le dessin animé classique aux prises de vue réelles. C’est ainsi que naquirent notamment "Les Trois Caballeros" (1945), "Mary Poppins" (1964) ou encore "Peter et Elliot le dragon" (1977)...

Avec "Il était une fois" ("Enchanted", en V.O.), "Disney" renoue avec la magie de ses créations d’antan en étalant, dans un récit plutôt simpliste, les mésaventures d’une princesse de Cartoon projetée dans le monde réel par une vilaine sorcičre. Ce procédé pourrait paraître désuet auprčs des spectateurs les plus sceptiques… Pourtant, le réalisateur Kevin Lima s’en tire honorablement en jouant, en męme temps, sur le charme immortel des bonnes vieilles animations 2D - chčres ŕ bon nombre de cinéphiles de la premičre heure - ainsi que sur une vague d’autodérision coquette qui a parfois quelques relents avec certains chef-d’œuvres de la famille 3D, "Shrek" pour ne pas le citer !

Malheureusement, ce mariage "forcé" portant tantôt en triomphe l’héritage visuel et narratif de "Walt Disney", pour le descendre en flčche la minute d’aprčs, n’est pas toujours trčs subtile mais bon… On ne pourra pas accuser "Il était une fois" de manquer de piquant. C’est une trčs bonne chose qui plaira, sans doute, ŕ un large public !

Cependant, le ton général de ce long-métrage s’adresse aux petites et grandes "filles" qui conservent, en elles, une âme de princesse. Si des productions comme "Transformers", par exemple, soignent l’alter ego des petits et grands ados masculins, "Il était une fois" offre son pesant de bons sentiments et d’histoires féeriques ŕ la gente féminine. Vive le cinéma pour tous les goűts !

Pour davantage amplifier les élans de comédie musicale, les baisers platoniques, les petites filles espičgles pouvant compter sur un modčle féerique & les animaux craquants qui font monter la cote de l’humour, "Il était une fois" bénéficie de la présence de Patrick Dempsey, l’un des Princes charmants actuels d’Hollywood. Relaxé, pour bonne conduite, de la série TV "Grey’s Anatomy" - qui a relancé sa carričre d’acteur -, Dempsey campe ici un avocat spécialiste du divorce qui voit débarquer, du jour au lendemain, une jeune femme complčtement allumée et assez Kitsch prétendant venir d’un royaume magique.

Cette jeune Damoiselle, répondant au doux prénom de Giselle, est bel et bien un personnage de conte, chassée de sa vie de ręve en 2D par l’affreuse sorcičre Narissa. Amy Adams, en belle et sensible princesse en danger, est tout simplement époustouflante… Surtout quand elle se met ŕ jouer - pour les besoins de l’intrigue - un personnage franchement nunuche et incertain, parfait opposé de l’esprit cartésien de notre ami Robert Phillip (Patrick Dempsey).

Le duo magique Adams/Dempsey, qui fonctionne admirablement bien ŕ l’écran, "pour le meilleur et pour le pire", est secondé par un James Marsden et un Timothy Spall bien dissipés et parfaits dans des rôles de gu’gus, un peu foldingues et décalés ! Petit regret toutefois au niveau du casting : l’excellente Susan Sarandon, méconnaissable en affreuse Reine/sorcičre, reste un peu trop sous-exploitée…

Męme si le final (Combat de dragon ŕ la clé) est un peu décevant, faute d’ambition, "Il était une fois" en a assez dans ses bagages pour proposer un honorable divertissement, parfois fougueux, parfois gentiment bęte, mais surtout des plus magiques. Les amateurs de ce genre de spectacle seront aux anges… Les autres trouveront certainement de bonnes occasions de se détendre : si ce n’est pas avec le regard charmeur de Patrick Dempsey, ce sera plus que probablement avec l’interprétation pharaonique d’Amy Adams… Une actrice ŕ suivre impérativement !

La bande-annonce…

Quand "Il était une fois" revisite les classiques "maison"…

En plus d’exploiter, une nouvelle fois, le charme des petits animaux gaffeurs et attendrissants, suppléant les héros, "Il était une fois" ne dénigre pas des séquences trčs (trčs, trčs) comédies musicales… Le tout en posant d’innombrables clins d’œil aux chefs d’œuvre de la Maison "Disney". En allant, en effet, de "Blanche-Neige" ŕ "La Petite Sirčne", en passant par "Cendrillon", "La Belle et la Bęte", "La Belle et le Clochard" & Cie., "Il était une fois" constitue une petite anthologie, trčs bien pensée, de longs-métrages légendaires et immortels. Souvenirs, souvenirs !