Shooter // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Shooter, nouvelle série de USA Network, n’entre pas vraiment dans la nouvelle ligne de conduite de la chaîne. Ce n’est pas un retour aux sources et pas une série de qualité comme Mr. Robot peut l’être. Shooter n’est qu’un thriller conspirationniste de plus finalement, ce qui au fond n’est pas forcément une mauvaise chose étant donné que cela fonctionne plutôt bien mais Shooter laisse presque espérer là tout de suite le retour de 24 ou de Homeland. Quoi qu’il en soit, Shooter est l’adaptation en série de Point of Impact de Stephen Hunter, qui avait déjà été adapté au cinéma en 2007 avec Mark Wahlberg dans le rôle titre. Ryan Philippe (Damages, Secrets & Lies) incarne ici le rôle de Bob Lee Swagger, un sniper à la retraite et un héros de la guerre en Afghanistan qui vit une petite vie simple et tranquille à Washington avec sa femme, Julie et sa jeune fille Mary. Et puis les ennuis commencent. Un jour comme un autre, l’ancien commandant de Swagger, Isaac Johnson (incarné par Omar Epps - Dr House -) débarque afin d’enrôler le meilleur sniper de tous les temps dans une mission pour son pays. Une tentative d’assassinat contre le Président pourrait être réalisée à Seattle et Johnson a besoin que Swagger trouve où est-ce que le tueur va bien pouvoir se poser.
Bob Lee Swagger, un ancien tireur d'élite au sein des Marines, reprend du service pour déjouer une tentative d'assassinat à l'encontre du président des États-Unis. Mais lorsqu'il se retrouve accusé du crime, il va devoir se servir de tout ce qu'il a appris au cours de sa carrière pour retrouver les vrais coupables et faire payer ceux qui l'ont piégé.
S’en suit alors tout un tas de longs dialogues pas folichons avec une exposition parfois un peu lourde des personnages. Mais dès que Shooter entre dans le feu de l’action, les choses sont tout de suite beaucoup plus palpitante. Les dix dernières minutes de l’épisode sont ainsi les meilleures, celle qui donnent envie de revenir la semaine prochaine afin de savoir comment Swagger va bien pouvoir se sortir de cette situation. A la fin de l’épisode, notre héros tombe nez à nez avec une agent du FBI incarnée par Cynthia Addai-Robinson. Je me demande ce que cela va apporter par la suite mais quoi qu’il en soit, Swagger se rend compte au moment où il tombe face à l’arme qu’une conspiration est en marche. Toutes les images qui lui reviennent en tête (et que l’on voit à l’écran) viennent démontrer qu’il sera très facile de le faire accuser de meurtre. Si Shooter est à la base un roman qui s’avère être une critique de la culture du port d’arme aux Etats-Unis et des terribles effets que cela a pu avoir sur les vétérans qui ont passé tant d’années à suivre les ordres, je pense que Shooter débarque à la télévision américaine au bon moment alors que vient d’être élu Donald Trump, pro-port d’armes, à la tête du pays.
Ryan Philippe est plutôt sympathique. Disons que sa bonne bouille aide forcément à passer un bon moment avec les personnages et la série ne s’en sort pas trop mal de ce point de vue là. rien de bien exceptionnel non plus dans le sens où l’acteur n’est pas aussi sensationnel que Kiefer Sutherland dans le rôle de Jack Bauer. Mais ce premier épisode passe énormément de temps à exposer tout un tas de trucs, ce qui par mégarde est un manque total d’attention pour le téléspectateur qui trépigne d’impatience à l’idée de voir un épisode rythmé et bourré de scènes d’action. Je connais le roman (et le film), et là aussi on ne retrouve pas nécessairement tous les points intéressants du roman… C’est compliqué car le personnage de Swagger est un bon personnage mais dans la série, il est trop conditionné au format. Dommage.
Note : 5/10. En bref, je vais signer un contrat d’encouragement avec ce premier épisode. J’ai passé les dix dernières minutes à avoir envie de voir la suite alors je vais tenter de faire confiance à John Hlavin, le créateur.